La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger hier une affaire de détournement de fonds dans laquelle était impliquée une femme, soupçonnée d'avoir mis la main sur une somme d'argent estimée à trente neuf mille dinars. La suspecte était fonctionnaire dans un organisme public. Elle était chargée de la gestion des sessions de formation concernant les jeunes diplômés du supérieur. Elle avait travaillé pendant plusieurs années au sein de cet organisme, avant d'occuper un poste de responsabilité et gagna la confiance de ses supérieurs. Elle était chargée de gérer les sessions de formation et encaisser de chaque participant la somme de trente dinars par heure et à la fin de chaque formation, elle devait libeller un chèque d'une somme d'argent fixée par l'Etat en faveur du bénéficiaire. Mais la fonctionnaire, virait le contenu du chèque dans son compte personnel. Ensuite et pour camoufler la somme d'argent détournée, elle libellait à chaque fois un autre chèque de la somme d'argent détournée et la nouvelle somme indiqué au bénéficiaire. Ce manège dura quatre ans. En 2008, suite à un contrôle d'inspection, les responsables ont découvert que la fonctionnaire avait perçu la somme de 39 mille dinars. Ils firent appel à un expert-comptable qui, après étude de la situation, évalua le préjudice financier à 39.180.790 mille dinars. Soumise à un interrogatoire interne, la suspecte passa aux aveux. Une plainte a été déposée à son encontre. Lors de l'enquête préliminaire, l'accusée avoua les faits incriminés. Inculpée de détournement de fonds, l'accusée a été traduite dernièrement devant le tribunal de première instance de Tunis en état d'arrestation. A l'audience elle déclara qu'elle passait par une gêne financière, et que sa sœur souffrait d'une maladie chronique ce qui l'a poussé à puiser dans la caisse et détourner cette somme d'argent. Son avocate sollicita du tribunal de prendre en considération l'aveu de sa cliente tout au cours de la procédure et dés l'enquête préliminaire et sollicita les circonstances atténuantes en faveur de sa cliente. D'autant plus que le casier judiciaire de l'accusée était vierge. L'affaire a été mise en délibéré.