Tunis - Le Temps - Quatre accusés ont comparu, dernièrement, devant la chambre criminelle du tribunal de grande instance de Grombalia, en état d'arrestation, et deux autres en état de liberté, pour répondre des infractions de consommation et écoulement de produits stupéfiants classés "tableau B". Tandis que deux autres individus inculpés des mêmes infractions ne s'étaient pas présentés à l'audience. L'un des inculpés a déclaré à l'enquête préliminaire que son ami lui avait fait la proposition de l'accompagner à Tunis en vue de faire quelques commissions. Toutefois, alors qu'ils se trouvaient à Tunis, aux Berges du Lac, son ami a trouvé un sac en plastique abandonné, qui s'avéra contenir 9 plaques de couleur marron. Il lui fit comprendre que celle-ci étaient des produits stupéfiants et lui a demandé d'essayer de les écouler, en lui donnant la somme de cent dinars à titre de rétribution. C'est ainsi qu'il vendit les 9 plaques à tout le reste des inculpés dans cette affaire. Cependant il se rétracta, devant le tribunal pour nier en bloc avoir vendu un quelconque produit stupéfiant. Confronté au reste des accusés, il nia ainsi que ceux-ci, avoir procédé à la commercialisation de ces produits, reconnaissant, toutefois, en avoir consommé. L'avocat de la défense plaida le défaut de preuve d'écoulement de ces produits, soutenant que son client avisé par son complice de la détention de ces produits, il demanda à celui-ci de les garder en vue de les consommer, mais il ne fut jamais question de les commercialiser et de toutes les façons, il n'y a aucune preuve pouvant corroborer l'accusation d'écoulement ou de commercialisation. Un autre avocat de la défense a plaidé dans le même sens, demandant au tribunal la confusion des peines en ce qui concerne la détention et la consommation de ces produits, considérées comme étant des infractions connexes. Cependant que l'avocat du quatrième accusé, affirma que son client méconnaissait ces produits et la preuve de détention et de consommation n'est pas établie en ce qui le concerne. Bref, tous les avocats, s'accordaient à soulever le défaut de preuve d'écoulement de stupéfiants, demandant l'acquittement de leurs clients en ce qui concerne cette accusation. Quant à l'accusation de détention et de consommation, ils demandèrent les circonstances atténuantes pour leurs clients. Quant au tribunal, il déclara les accusés coupables de détention, consommation et écoulement et les condamna à des peines allant de 6 à 15 ans de prison, ainsi qu'à des amendes de mille à six mille dinars.