*A 12 ans, on fume la première cigarette par curiosité. *Puis la dépendance s'installe petit à petit *Le plus inquiétant c'est que 61% parmi les jeunes fumeurs déclarent savoir ce qu'ils risquent... Tabac, un fléau qui guette nos jeunes. L'âge de l'adolescence est celui de la montée des périls. Impossible de les prévenir tous. Une solution : aider les jeunes à connaître les méfaits de la cigarette et les prévenir quant à ce risque mortel La cigarette est un objet de désir, de plaisir. Nos jeunes fument de plus en plus. Une enquête effectuée auprès des adolescents scolarisés dans trois collèges de la région de Zaghouan durant l'année 2006 sur les habitudes des collégiens, la motivation du tabagisme et les moyens pour prévenir a révélé que « la fréquence du tabagisme chez nos collégiens est de 25% »... Et en plus, ils fument beaucoup. Les motifs les plus invoqués par ces collégiens fumeurs sont le caractère apaisant de la cigarette (47%) et le plaisir de fumer (35%). 98% sont de sexe masculin, deux seulement de sexe féminin soit 5% des fumeurs. Le tabagisme s'accroît chez 75% des jeunes ayant souvent un fumeur dans la famille : père (61%), mère (5%), ami (40%). Parmi ceux qui ont essayé le tabac, 52% sont devenus fumeurs. La première cigarette est fumée avant tout par curiosité (32%). L'âge moyen de début est de 12ans. La proportion des fumeurs augmente avec l'âge et le niveau scolaire. Trois élèves sur quatre se déclarent assez informés sur les risques en rapport avec le tabac. 61% des jeunes continuent de fumer malgré une bonne information des risques du tabac. Deux jeunes non fumeurs sur trois avancent le risque pour la santé comme premier argument de leur motivation à ne pas fumer et près de un sur deux l'absence d'envie de fumer alors que 23% des jeunes non fumeurs se déclarent gênés d'être non fumeurs par rapport aux autres. » Cette dépendance à la nicotine augmente avec l'âge. La proportion des fumeurs moyennement ou fortement dépendant évolue de 1% pour la tranche d'âge 12-15 ans à 46% pour la tranche d'âge supérieure à 18 ans. L'enquête réalisée par l'équipe médicale de l'hôpital de Sidi Makhlouf à Médenine et ayant touché 156 garçons et 7 filles a montré que « 39% n'ont pas de dépendance à la nicotine. 25% ont une faible dépendance à la nicotine. 19% ont une dépendance moyenne et 15% ont une forte dépendance à la nicotine »
Nos jeunes peu informés des méfaits du tabac ! Nos jeunes sont souvent mal informés des effets néfastes du tabagisme. L'enquête réalisée à l'hôpital régional de Jébéniana a révélé que « les constituants du tabac ne sont pas bien connus : la nicotine 68%, le goudron 35% et les cendres 34%. Les répercussions reconnues du tabac sur les différents organes sont pour le cœur 75% de réponses positives, pour le poumon 90% de réponses positives, pour le fœtus, dont la mère fume 89% de réponses positives et pour l'atteinte urologique, 64% de réponses négatives. » L'enquête montre ainsi que les élèves sont mal informés au sujet des répercussions du tabac sur les différents organes. Ainsi le comportement tabagique est de plus en plus répandu chez nos jeunes. Un projet pilote de lutte contre le tabagisme, dans les milieux scolaires, réalisé par la direction de la formation continue du ministère de l'éducation nationale a touché 57 maîtres d'école de Tunis, Ariana ,Ben Arous et Manouba a révélé que « 40% des maîtres d'écoles ne connaissent pas les lois relatives au tabac, 30% ne savent pas que le narguilé est aussi dangereux que la cigarette et 44% ne savent pas qu'il y a plusieurs substances toxiques dans la fumée d'une cigarette ». D'où la nécessité de multiplier les formations des enseignants garants d'une meilleure adhérence au programme de lutte contre le tabagisme dans nos écoles.