Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
« Il s'agira en particulier d'atténuer la procyclicité sur les marchés financiers », affirme M.Taoufik Baccar, Gouverneur de la BCT Première conférence méditerranéenne : Crises financières - comprendre et réformer
M. Taoufik BACCAR, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) a ouvert, avant-hier, les travaux de la première conférence méditerranéenne ayant pour thème : « les crises financières : devraient-elles se reproduire ? Comprendre et reformer ». Il a précisé que la crise actuelle présente de multiples facettes, de ce fait, il faut la considérer comme la phase de contraction d'un cycle financier mondial sans équivalent amplifié par des fragilités conjoncturelles. Elle est évidemment liée aux conséquences microéconomiques à l'échelle des intermédiaires financiers et des marchés. Il a souligné que la nature systémique de la crise internationale a nécessité une réflexion d'ensemble sur les moyens institutionnels et réglementaires susceptibles de contenir les crises financières, d'enrayer leur transmission à la sphère réelle et de préciser les contours d'une nouvelle architecture financière internationale capable d'endiguer le risque de système. Ainsi, les orientations du G20 pour une nouvelle régulation de la finance mondiale, visent à mieux maîtriser les sources d'instabilité financière et d'éviter le déclenchement de nouvelles crises systémiques et ce, au-delà des questions de sortie de crise et de soutien de la demande. Il s'agit de promouvoir l'intégrité des marchés financiers, en visant notamment une extension du périmètre de régulation à tous les marchés et instruments ainsi qu'à l'ensemble des espaces. Il s'agira en particulier d'atténuer la procyclicité sur les marchés financiers, de limiter les effets de levier, contrôler les agences de notation, de mieux apprécier les risques du marché et d'étendre le champ de la supervision bancaire qui devrait désormais tenir compte non seulement, de l'adéquation des fonds propres, mais aussi du risque de liquidité. A cet égard, M. Baccar passe en revue les actions entreprises par la Tunisie afin d'assurer une plus grande stabilité financière ; il s'agit, entre autres, de la modification apportée au mandat de la Banque Centrale en 2006 dans le sens du renforcement de la fonction de stabilité financière et la création depuis plus de cinq ans au sein de la Banque Centrale de Tunisie d'une Direction Générale dédiée à la Stabilité Financière et encore plus récemment du centre d'études financières et monétaires. Aussi, ajoute, le gouverneur de la BCT, l'utilisation d'indicateurs macroprudentiels et le recours aux stress tests déjà opérationnels en Tunisie témoignent des choix de la Tunisie de s'armer des techniques les plus actuelles, ainsi que des indicateurs avancés les plus pertinents à même de prévenir ces crises et de mesurer leur impact sur notre système financier.