La jeune femme à bord de sa voiture, s'était habituée à passer par les ruelles de la Capitale, sans imaginer, qu'elle pourrait faire l'objet d'une agression nocturne lors de son passage obligé à travers les dédales de la ville pour rejoindre son domicile. C'est malheureusement ce qui lui arriva lorsqu'elle est tombée nez à nez avec un délinquant qui vient de sortir d'un bar de la place en état d'ébriété manifeste. Il se planta devant la voiture de la femme sans vouloir bouger. Celle-ci klaxonna vainement et descendit pour lui demander de s'écarter un peu pour qu'elle puisse passer. Mais le suspect sans crier gare, et d'après les dires de la plaignante lors de l'enquête préliminaire, l'accosta pour lui demander de l'accompagner. La jeune dame comprit les intentions machiavéliques du suspect, puisqu'il a profité de l'absence de passants. Il saisit la victime par ses vêtements et la traîna de force pour l'emmener dans un coin isolé. Cette dernière devait se débattre violemment pour échapper aux griffes de son agresseur. Une altercation acharnée opposa les deux protagonistes et la femme ne dut son salut qu'à ses cris stridents qui obligèrent l'accusé à battre en retraite. Elle l'avait échappé belle avant de presser le pas pour raconter sa mésaventure au poste de police le plus proche, tout en donnant aux agents de garde le signalement précis du coupable. Les policiers ratissèrent la zone de l'agression avant d'arrêter le suspect, à la démarche louche. Interrogé sur les violences graves contre la plaignante, il tergiversa, un moment, puis reconnut les faits. Il donna alors une identité qui s'est avérée par la suite être l'identité de son frère. Déféré au parquet, il a été inculpé par le procureur de la République auprès du tribunal correctionnel de Tunis d'agression et usurpation d'identité. Il a comparu hier devant le tribunal rejetant l'agression à l'encontre de la plaignante déclarant qu'il passait le jour des faits devant la voiture de la victime, lorsque cette dernière l'insulta, ce qui le poussa à la gifler. Il ajouta qu'il avait agi sous l'emprise de l'alcool. Concernant l'usurpation d'identité, il nia les faits affirmant qu'on l'a confondu avec celle de son frère puisqu'il était présent. L'affaire a été mise en délibération.