Tous deux avaient bien organisé leur coup. Le premier s'est assuré que son voisin a garé sa voiture devant chez lui tandis que le second faisait le guet. Il ne restait plus alors qu'à dérober le véhicule pour commettre ensuite le larcin programmé bien à l'avance. Ce fut un jeu d'enfants de forcer la serrure de la portière avant de s'embarquer pour l'aventure. Les deux complices avaient auparavant repéré la bijouterie à dévaliser. Et alors que tout le monde était dans les bras de Morphée, ils s'y rendirent en prenant toutes les précautions nécessaires afin de ne pas attirer l'attention des curieux. Arrivés sur les lieux et munis de l'outillage nécessaire, ils prirent leur temps pour fracturer la porte de la bijouterie avant de s'y introduire. Là, ils raflèrent quelques bijoux qui se trouvaient dans la vitrine : les beaux colliers en or, en platine les bagues sertes en diamants, les pendentifs, les bracelets, etc... Même les bijoux accrochés au présentoirs n'ont pas échappé à la cupidité des malfaiteurs qui ont forcé le tiroir pour faire main basse sur une grosse somme d'argent. Bref, ils ont presque tout emporté. Seul le coffre fort leur a résisté. Le lendemain, se rendant tôt à sa bijouterie, le propriétaire faillit avoir une crise cardiaque tant les dégâts étaient considérables. Il en avait pour plus de cent mille dinars de perte sèche. Les cambrioleurs l'avaient vraiment réduit à la sèche. Devant cette catastrophe financière, il accourut au poste de police pour porter plainte contre inconnu. En fait, il n'était pas seul à le faire puisque le propriétaire de la voiture volée en a fait de même. Les soupçons se sont vite portés sur le voisin indélicat qui, convoqué par les agents, finit par avouer après avoir longtemps tergiversé. A l'audience, les deux accusés ont demandé la clémence de la cour, quant à la défense, elle sollicita les circonstances atténuantes pour les clients. Le tribunal de première instance de Tunis rendra son verdict ultérieurement.