La cour d'appel a eu à juger dernièrement une affaire de drogue dans laquelle sont impliquées trois personnes dont une jeune femme. Ses trois complices ayant été condamnés dans une autre audience. L'accusée a comparu seule en état d'arrestation devant la chambre criminelle de la cour d'appel, elle était inculpée de consommation et trafic de drogue. En effet, les faits de cette affaire se sont déclenchés suite à l'arrestation de trois jeunes hommes qui se comportaient bizarrement. L'un d'eux qui fumait une cigarette. Dès qu'il aperçut les agents de la sûreté, il se débarrassa de la cigarette et s'est enfui. Les agents de police ont récupéré la cigarette et après une course poursuite ont fini par alpaguer les trois jeunes hommes. Après leur fouille qui s'est avérée fructueuse, les agents de police ont trouvé en la possession d'un deuxième accusé des petites quantités de drogue « zatla ». Quant au troisième accusé ils ont saisi sur lui des cigarettes farcies de stupéfiants. Lors de leur interrogatoire, ils reconnurent être des consommateurs invétérés de cette matière, et qu'ils sont des amis et habitaient le même quartier. L'un d'eux ajouta qu'il se procurait cette matière d'une femme divorcée et travaillait comme coiffeur. Ses acolytes confirmèrent les déclarations de leur ami, reconnaissant la femme qui les approvisionnait. Ils nièrent cependant avoir participé à l'achat de ladite matière, que leur ami leur assurait. Il était leur intermédiaire puisqu'ils s'étaient habitués, avaient-ils ajouté, à donner de l'argent à leur ami qui prenait contact avec la femme « fournisseur » pour leur procurer la dose voulue. Arrêtée la jeune femme nia les faits qui lui étaient reprochés avouant seulement la consommation. Traduits devant la Chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis les trois accusés écopèrent de condamnations allant de une à six années de prison, ainsi que des peines d'amende allant de 1000 à quatre mille dinars. La femme interjeta appel et comparut dernièrement devant la Cour de Tunis. A l'audience, elle nia les faits qui lui étaient reprochés avouant seulement la consommation. Elle déclara qu'elle a été impliquée dans cette affaire et que cette accusation est inventée de toutes pièces, car elle a plusieurs différends avec son accusateur. Une thèse soutenue par son avocat qui a ajouté que le dossier de sa cliente stipule certes qu'elle avait dans le passé consommée de la drogue, mais cette fois-ci elle est totalement innocente de cette accusation. D'autant plus que l'accusation n'est pas prise en compte parce qu'elle émane d'un témoignage d'un inculpé. Après les délibérations la cours a confirmé la condamnation de première instance à savoir, six ans de prison et une amende de quatre mille dinars.