A qui profite la crise qui secoue le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) ? Sûrement pas aux journalistes. Deux congrès extraordinaires sont à l'horizon et s'ils se tiennent vont aggraver la crise et ancrer la division au sein de la profession. En effet, des membres du bureau exécutif élargi ont appelé à la tenue d'un congrès extraordinaire du syndicat le 15 août 2009, tandis que le bureau exécutif a fixé la date du congrès au 12 septembre 2009. D'ici-là, donc, et si un accord entre ces deux instances ne sera pas conclu pour fixer une seule date pour la tenue du congrès et seront confrontés à une situation peu confortable avec un syndicat à deux têtes, c'est-à-dire, deux bureaux exécutifs. Lequel d'entre eux sera légitime et légal ? Une situation qui ne fera qu'aggraver la dissidence et affaiblir le SNJI.
Entente Le bureau exécutif revendique quant à lui l'application stricte du règlement intérieur et avance que le bureau exécutif élargi et en l'absence du président du syndicat, n'a pas le droit de fixer la date du congrès. Mais, les membres du bureau élargi qui ont constitué une commission pour préparer le congrès s'appuient selon eux sur le fait qu'après la démission du 4ème membre du bureau exécutif, ce dernier est automatiquement dissous et la majorité du bureau élargi ont ainsi la prérogative de décider et de fixer la date du congrès. En plus, les activités (toujours, selon eux), du bureau exécutif sont gelées suite à la pétition de retrait de confiance qui a été signée par une majorité écrasante de journalistes. Un argument qui ne tient pas d'après les membres restants du bureau et le président du syndicat qui ont introduit un recours en justice dénonçant l'illégalité de cette pétition. A moins d'une entente de dernière minute entre les membres des deux bureaux, le SNJT s'achemine vers la désunion et les journalistes vers la division...