Cela fait déjà un bon moment que le nom de Tahar Sioud circule dans les hautes sphères du sport national. Dans la logique d'un scrutin de liste il faut, en effet, des personnages crédibles, capables d'avoir une perception globale – et non fragmentaire – des prérogatives qu'ils auront à exercer. Le scrutin de liste consiste peut être en une « cooptation » d'un autre type : c'est la tête de liste qui est élue et, avec elle, les onze membres sont élus. Mais il n'est pas sûr, comme on a tendance à le croire quelque part, que les électeurs ne feront pas une évaluation globale de l'équipe candidate au bureau fédéral. Je m'explique : le nom de Tahar Sioud légitimerait ceux de ses alliés. Mais tout dépendra aussi, et en grande partie, des personnes qu'il choisira et qu'il proposera à l'électorat. Dans cette logique les candidats, têtes de listes, tendront inévitablement vers la qualité. On voit mal Tahar Sioud, par exemple, tout comme les autres potentiels rivaux à la présidence de la FTF, s'entourer de « membres » qui ne soient pas au-dessus de tout soupçon. Le système a donc des avantages certains : 1) D'abord , répétons-le, une recherche de la qualité. La tête de liste s'entourera de dirigeants de niveau, moralement et sportivement intègres. 2) Ensuite, pour réussir, la tête de liste cherchera à doser tant en fonction des considérations régionales que des pesanteurs infléchies par les équilibres entre grands clubs et clubs de moindre envergure. Tahar Sioud, par exemple, essaiera de s'assurer des alliances avec un personnage réellement représentatif de l'Etoile, par exemple, d'un autre du Club Sfaxien, d'un autre du Club Africain, d'un autre de l'Espérance… Ses concurrents en feront de même. Et alors voilà ce qui devra normalement se produire : s'il y a par exemple trois listes en compétition, tel club devra dispatcher ses meilleurs représentants sur les trois listes. En soi, c'est au niveau de la responsabilité des clubs et des régions que commencera réellement la campagne. En fait, une transposition des primaires : les clubs sélectionneront leurs propres candidats… De surcroît, ce scrutin de liste à deux tours confère davantage de compétitivité à ces élections. Maintenant, posons nous la question : pourquoi parle-t-on autant, depuis déjà des semaines, de Tahar Sioud ? Simple : c'est un homme au –dessus de la mêlée.