Quatre de nos clubs jouaient, la semaine dernière, les coupes d'Afrique. Nos cadets étaient retenus au-delà du Sahara pour une qualification à un Mondial. Nos olympiques allaient s'enfoncer profondément dans la brousse et notre élite s'apprêtait à s'envoler vers les Seychelles. Subitement, le paysage local nous sembla désert et triste. Il fallait donc combler vite le silence qui menaçait l'information. On s'empara d'une assemblée théorique comme d'une proie. Pourtant tout extraordinaire qu'elle était dénommée, elle n'était ni surprenante ni inédite. Elle était prévue depuis plusieurs mois. Elle servit même à des controverses creuses et vaines depuis longtemps. Comme il pouvait servir de palliatif au son des crampons on para l'événement d'habits éclatants. On employa les superlatifs et sortit les mots des grandes occasions. De quoi s'agissait-il au juste ? De corriger des textes, vieux d'un demi siècle et les adapter à l'air du temps. Tout simplement. Une fois la chose faite, de la façon la plus simple, voire presque routinière, on s'aperçut que l'événement n'en était pas un. Même si, dans leur lettre, les changements sont de grande dimension. Mais c'est de l'esprit de ce non événement, qu'il faut, à mon avis s'abreuver. Au-delà du bruit et des effets de manches, il serait plus utile de regarder plus loin devant, au lieu de discuter de ce qu'on vient de gommer. Regarder, par exemple, ces jeunes actuellement au Togo. Que devrons-nous faire, pour que leurs camarades, aujourd'hui plus jeunes, pourraient faire encore mieux dans quatre ans. C'est l'esprit qu'on croit avoir décelé dans certain discours lors de ces assises, qu'on préfère privilégier plus que la lettre des textes. Un esprit fait de responsabilité mieux assumée et de plus de clairvoyance dans le choix de nos priorités. C'est dans cet espoir, sans doute, que parallèlement à l'attention braquée sur ce qui se passe avec nos cadets au Togo, que nous étions nombreux à accorder un intérêt à la dernière assemblée extraordinaire.