Disponible gratuitement dans les hôpitaux, il sera administré (dans une première étape) aux sujets à risque. Pas d'obligation pour les citoyens sains. 700 mille doses seront disponibles. C'est insuffisant selon les précisions des spécialistes. Pour l'heure, on ne peut pas se prononcer sur ses éventuels effets secondaires. " Un stock de 700 mille doses de vaccin contre le virus A (H1 N1) sera disponible dans les établissements hospitaliers d'ici la fin de l'année en cours. Le premier arrivage se composera de 200 mille doses et sera donné gratuitement aux personnes vulnérables à partir de la fin du mois d'octobre ", déclare le Pr Amin Slim, virologue à l'issue de la réunion tenue hier, au ministère de la Santé publique. Le spécialiste a précisé que les 500 mille doses restantes seront importées selon un calendrier bien déterminé. " Au plus tard fin décembre, ils seront disponibles dans les hôpitaux ", d'après lui. Ayant pour objectif de protéger la population contre cette pandémie, le ministère ne cesse d'enchaîner les réunions. Il fait de la sécurité des citoyens son cheval de bataille et il programme les plans d'intervention. C'est ce qui explique que les vaccins seront assurés gratuitement dans les hôpitaux essentiellement aux personnes souffrant de maladies chroniques. " Ils sont prioritaires ", insiste Pr Slim. Certes, cette saison hivernale sera marquée par " une panique ". Car il est conseillé de se faire vacciner contre le virus A H1 N1. Par mesure de sécurité, le ministère de tutelle appliquera les recommandations de l'OMS. La priorité sera ainsi accordée au personnel de la santé, aux personnes vulnérables atteintes de maladies à risque (asthme, maladies cardiovasculaires...) et aux femmes enceintes par la suite. Toutefois, il faut dire que le stock commandé ne répondra pas entièrement aux besoins de la population, c'est ce qui explique a priori pourquoi les vaccins ne seront disponibles que dans les établissements hospitaliers. Pour ou contre le vaccin ? Mais, le vaccin contre le virus de la grippe A (H1 N1) aura-t-il des répercussions négatives sur la santé à court, moyen ou long terme ? Tant attendu, il fait aujourd'hui l'objet d'un différend dans plusieurs pays européens, comme la France. D'ailleurs le cadre paramédical, première population ciblée par la campagne, refuse de se faire vacciner de crainte des risques et des effets secondaires. Ils justifient cela par le manque d'information sur les souches d'autant plus que le vaccin a été formulé dans l'urgence. A cet égard, Pr Slim signale que personne ne sera obligé de se faire vacciner, essentiellement ceux qui exercent dans les premières lignes de la santé ; les urgences, les laboratoires...En contrepartie, " ces derniers seront tenus de travailler et d'accomplir leur devoir ", ajoute le spécialiste. Le spécialiste s'est montré très rassurant par rapport à cette question. Il explique " qu'une fois importés, les vaccins seront mis en quarantaine, et ce pour vérifier leur efficacité ". Quant aux risques et aux effets secondaires, " personne ne peut répondre à cette question actuellement. Ce sont les essais sur terrain qui prouveront l'efficacité du vaccin ", signale-t-il. Et d'enchaîner ; " il faut attendre, on va voir ". Parallèlement, le virologue précise que la Tunisie pourra avoir une idée sur les répercussions ou l'évolution de la maladie en temps opportun en réunissant les informations et surtout en observant le paysage international. Il faut ainsi attendre pour savoir si le vaccin sera sans risque sur la santé humaine. Sana FARHAT Et la grippe saisonnière Premier arrivage de 250 mille doses à partir du 5 octobre Une attention particulière est accordée à la grippe saisonnière classée dangereuse. Du fait, un stock de vaccins composé de 400 mille doses sera disponible sur le marché à la fin du mois d'octobre. Le premier arrivage est prévu pour le 5 du mois prochain. " 250 mille doses seront commercialisées dans les officines entre le 5 et le 10 octobre ", nous précise le Pr Slim. En effet, les personnes âgées, les femmes enceintes, les nourrissons et les enfants...pourront se protéger contre ce virus dans les quelques jours à venir. Il faut signaler que la vaccination contre la grippe saisonnière s'est ancrée dans la société tunisienne lors des dernières années. Nombreux sont ceux qui veillent à se faire vacciner pour se protéger davantage contre la grippe saisonnière classée par les spécialistes comme étant plus dangereuse que la porcine.