A la veille du déplacement insidieux des kasserinois à Monastir, personne ou presque même parmi les plus optimistes de leurs inconditionnels ne leur allouaient la moindre chance de sortir indemnes du chaudron du Ben Jannet. Un terrain réputé très difficile avec des locaux ayant l'habitude d'y avoir le plus souvent le dernier mot. Si y on ajoute les turbulences ayant secoué le groupe depuis le départ de la compétition avec une succession interminable d'entraîneurs aux affaires techniques, on appréhende alors aisément le bien fondé des craintes des supporters centristes. Leurs inquiétudes parurent se confirmer avec une entame de match catastrophique. Une demi heure de jeu à peine et le tableau d'affichage de mentionner un sec 2-0 pour les locaux. Zied Bouchniba et l'inévitable Hichem Essifi sont passés par là. Et les souvenirs de la petite correction subie en journée inaugurale contre le CSS (1-6) de se profiler avec acuité à l'horizon pour les rares courageux kasserinois s'étant coltinés l'éreintant déplacement à Monastir en ce mois saint et par cette canicule étouffante. Sermonnés rudement aux vestiaires, et n'ayant plus rien à perdre, les centristes regagnèrent le terrain avec une mentalité de guerriers, semblant avoir mangé du lion, complètement métamorphosés. Ils parviennent dans un premier temps à réduire le score par Sami Trabelsi avant de remettre les pendules à l'heure par Moussa Mario. Mieux, avec plus d'application et de sang froid des Rhifi, Moussa, et autre Rouatbi en fin de match où les locaux se ruèrent en masse devant concédant des boulevards dans leur arrière garde, ils auraient pu aspirer à la victoire et réaliser le hold-up parfait sans que personne n'y trouve à redire. Toujours est-il qu'une parité ramenée de la capitale du Ribat est porteuse de beaucoup d'espoir signant sans la moindre équivoque les prémices du renouveau d'un groupe ayant suffisamment mangé son pain noir jusque là. Confirmation attendue lors du prochain déplacement à ...Bizerte chez le leader.