La capitale de la Turquie, Istanbul abritera les 6 et 7 octobre prochain les assemblées annuelles de la Banque Mondiale et du FMI. Le choix s'est porté cette année, de toute évidence, sur la crise mondiale sous le thème « préparer la reprise économique ». Après les bilans et les constats, l'heure est aux remèdes. Tenant compte des rapports détaillés sur les différentes situations économiques, la Banque Mondiale et le FMI s'attellent conjointement à préparer la fameuse reprise. Même si quelques signes d'essoufflement commencent à disparaître. Il y a encore un sérieux travail de restructuration à effectuer.
Il s'agit, dans le principe, d'une mise au point sur les activités de la Banque Mondiale et le FMI sur une période annuelle. Sans chercher bien loin, le thème de la crise économique s'impose pour cette édition. Répondre à des questions du genre : comment envisager l'aide à tout de point de vue aux pays les plus concernés par le ralentissement du commerce, des flux de capitaux, des transferts de fonds et du tourisme ? Rappelons que la Banque Mondiale a mobilisé, en vue de soutenir les économies des pays en développement, d'environ 60 milliards de dollars, soit 54% de plus que l'année dernière, un montant dit « record ». En dépit de leur faible position, les pays en voie de développement s'évertuent à marquer leur position quant aux événements mondiaux et leurs incidences sur leurs économies. Pour faire autrement cette année, les gouverneurs envisagent de trouver un moyen de faire participer ces pays aux sessions de travaux des deux institutions. Par ailleurs, dans un discours qu'il a prononcé à Washington, M. Robert B. Zoellick, président du groupe de la Banque Mondiale déclare : « l'examen par les pairs d'un nouveau cadre pour une croissance solide, durable et équilibré, décidé durant le sommet du G-20 la semaine dernière, marque un bon départ, mais il exigera un degré de coopération et de coordination internationales sans précédent ; et devra témoigner d'une volonté réelle de prendre les mesures qui s'imposent sur la base des conclusions d'un suivi mondial. L'examen par les pairs devra aussi être une pression des pairs.» Les recommandations, aussi prudentes et judicieuses soient-elles, de M. Zoellick, feront-elles l'effet d'un rappel à l'ordre à coup de clairon lors des assemblées annuelles?