L'inculpé dans cette affaire était attiré par le gain facile, étant à l'affût de la moindre occasion propice pour gagner de l'argent. Il s'est rendu, dans un chantier. Il alla directement au responsable pour lui demander de l'embaucher, d'autant plus qu'il était soutien de famille avec une mère malade à charge. Il le supplia de l'embaucher. L'entrepreneur compatissant l'accepta finalement comme chauffeur pour livrer les marchandises aux clients. Mais au fil des jours, les ouvriers constatèrent la disparition de leurs outils de travail. Ils ne manquèrent pas alors d'informer le responsable qui demanda des explications au nouvel ouvrier embauché. Ce dernier lui déclara qu'il ignorait le problème. L'entrepreneur décida alors de le piéger, c'est ainsi qu'il planifia avec un client pour surprendre le chauffeur en flagrant délit. Le client alors appela le chauffeur par téléphone et lui demanda, une importante quantité de ciment ainsi que du fer. Le chauffeur stocka la marchandise dans sa camionnette et se dirigea illico vers le client qui lui a remis un chèque de 1281 dinars. Cependant, le chauffeur lui demanda de lui remettre de l'argent en liquide et pas en chèque. Ayant reçu l'argent, le chauffeur s'éclipsa, sans donner signe de vie. C'est ainsi que l'entrepreneur découvrit le manège du nouveau recruté. Il l'a appelé plusieurs fois sur son téléphone portable, mais en vain. Celui-ci ne répond plus. Il alerta alors les agents de police qui arrêtèrent l'ouvrier et le déférèrent devant la justice. Il a comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour abus de confiance et vol. A l'audience, l'accusé demanda la clémence du tribunal, affirmant que l'indigence et le dénuement l'avaient poussé à commettre son méfait. Quant à l'avocat, il sollicita les circonstances atténuantes, en se basant sur l'aveu de son client. L'affaire a été mise en délibéré.