Deux personnes ont comparu devant la quatrième chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis accusés de trafic et vol de voitures, constitution d'une bande de malfaiteurs, usurpation d'identité et utilisation frauduleuse d'un insigne officiel. Le troisième complice étant en état de fuite. Les faits de cette affaire se sont déclenchés suite à l'arrestation d'un jeune homme à bord d'une voiture luxueuse. Fouillé, les agents de police ont trouvé sur lui une carte professionnelle appartenant à un agent de la garde nationale. Les papiers de la voiture, eux, étaient falsifiés. Une enquête a été ouverte, et le suspect a été arrêté et interrogé, il passa aux aveux, déclarant qu'il faisait partie d'une bande composée de plusieurs membres dont un algérien. Les membres de la bande se partageaient les tâches, il y'a ceux qui volent les voitures et ceux qui procèdent aux changements des plaques minéralogiques afin de faciliter leur passage et leur livraison dans un pays maghrébin. Il dénonça ainsi d'autres membres qui appartenaient à la bande et usaient de fausses identités en se faisant passer pour des agents de police, afin de faciliter le passage des véhicules du pays jusqu'à Ben Guerdane. Là l'algérien se chargeait de faire diriger la voiture volée vers son pays. L'accusé effectuait ses opérations en contrepartie d'une commission variant entre 9 et 10 mille dinars. Munis d'une commission rogatoire, les agents de police ont arrêté le deuxième complice dans cette affaire quant au reste de la bande il reste en fuite. Ils comparurent devant le tribunal pour répondre des chefs d'inculpations. A l'audience, l'auteur principal passa aux aveux, quant à son complice il nia catégoriquement les faits et toute relation avec l'accusé. Il ajouta qu'il ne connaissait pas l'origine frauduleuse de la voiture qu'il avait acquise de la part de l'accusé afin de la vendre. Bien qu'elle n'ait aucun papier il l'a accepté afin de la vendre à un algérien. Son avocat plaida la bonne foi de son client demandant du tribunal l'acquittement de son client. Quant à l'avocat de l'accusé principal, il demanda les circonstances atténuantes. L'affaire a été mise en délibéré.