30 talibans tués Le Temps-Agences - L'armée a assuré hier avoir tué 30 insurgés islamistes en 24 heures et livré d'intenses combats de rue dans la troisième semaine de son offensive terrestre dans le district du Waziristan du Sud, bastion des talibans liés à Al-Qaïda dans le nord-ouest du Pakistan. Après avoir intensément bombardé ce petit territoire extrêmement montagneux durant quatre mois, quelque 30.000 soldats ont engagé le 17 octobre l'une des plus grandes offensives terrestres dans les zones tribales depuis qu'Islamabad s'est allié à Washington fin 2001 dans sa "guerre contre le terrorisme". Le Waziristan du Sud est le principal bastion du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), allié à Al-Qaïda et tenu pour responsable de la vague sans précédent d'attentats -- suicide pour la plupart -- qui ont fait plus de 2.400 morts au Pakistan en plus de deux ans. "Les forces de sécurité ont nettoyé la majeure partie de Sararogha", une place forte des talibans dans laquelle elle avait pénétré la veille, assuraient hier les militaires dans leur communiqué quotidien. "Aujourd'hui, les forces de sécurité ont progressé dans un fief des terroristes, la ville de Ladha, au prix de violents affrontements et de combats de rue", ajoute le communiqué. Les seules informations sur les zones de combats sont livrées par l'armée et ne sont pas vérifiables, le district étant interdit aux journalistes et aux humanitaires et tous les moyens de communication ayant été coupés avec le Waziristan du Sud. "Dans les dernières 24 heures, 30 terroristes ont été tués et sept militaires blessés", assure encore l'armée. Au total, depuis le début de l'offensive terrestre, massivement appuyée par les avions et hélicoptères de combat, 394 insurgés islamistes ont été tués selon l'armée, qui reconnaît avoir perdu seulement 37 soldats. Les Etats-Unis estiment qu'Al-Qaïda a reconstitué ses forces dans les zones tribales pakistanaises frontalières avec l'Afghanistan, et que les talibans afghans y ont installé des bases arrière, grâce au soutien des talibans pakistanais.