* Vers la création d'un réseau de laboratoires tuniso-japonais... Nous ne sommes donc pas de simples récepteurs La coopération tuniso-japonaise date depuis longtemps. Elle touche aussi bien le secteur de l'économie que celui de la société. Le bilan de cette collaboration a été dressé hier à Tunis lors d'une journée d'information organisée par l'Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Il était question notamment du projet d'appui au technopole de Borj Cedria, de la présentation des activités des volontaires séniors et des jeunes volontaires en plus de la présentation de l'étude de Medjerda. Le bureau de la JICA a été implanté en Tunisie depuis déjà 32 ans. C'est en fait en 1975 que l'Agence Japonaise de Coopération Internationale a été créée dans notre pays pour contribuer au développement social et économique à travers des programmes de coopération. La politique de la JICA se base sur trois activités prioritaires : la mise à niveau industrielle, le développement social et la réduction des disparités régionales et la coopération Sud /Sud pour les pays africains et arabes. Au total, 850 Tunisiens ont suivi des stages au Japon depuis 1974 dont 50 l'année dernière et ce notamment dans les domaines de mise à niveau environnemental et le développement rural. D'autre part, des experts japonais visitent la Tunisie pour transférer leur savoir-faire au profit de nos compétences locales dans les secteurs de la biotechnologie, de la pêche et la coopération Sud Sud. En témoigne le soutien apporté à la technopole de Borj Cedria qui a démarré suite à l'accord d'un prêt pour la construction de cet édifice scientifique. Mais ce n'est pas tout. Cette collaboration est en train de se consolider à travers la réalisation de 7 projets dont six dans le centre de biotechnologie et un projet dans le centre de l'eau. Les deux partenaires réalisent des projets entre autres dans la recherche et l'utilisation des composés chimiques dérivés des olives, la bio-prospection des plantes aromatiques. Pour mieux concrétiser cette collaboration, 30 étudiants tunisiens partiront au Japon pour mieux se former dans le domaine. Dans ce cadre, le Pr Manef Abderrabba, Directeur Général du Technopole de Borj Cedria a précisé que « trente doctorants tunisiens seront formés dans les plus prestigieuses université japonaises dans la biotechnologie, l'eau, l'environnement et l'énergie ». « L'objectif ne consiste pas en la formation uniquement mais aussi en l'instauration d'un réseau entre nos labos et ceux japonais », explique le Pr Abderrabba. Par ailleurs, des conventions de propriété intellectuelle seront signées toujours dans le même contexte. Elles sont relatives notamment à l'implantation d'un centre d'étude à distance dans la région de l'Afrique du Nord et de la Méditerranée. La technopole collabore à cet égard avec l'Université des Nation Unies (Tokyo).
Autres domaines de collaboration La Tunisie et le Japon collaborent dans d'autres domaines. Des volontaires séniors et jeunes apportent leur assistance technique à des associations. Au total 290 volontaires japonais ont séjourné en Tunisie depuis 1975. Actuellement on compte 15 jeunes volontaires dont 8 assistent des associations de prise en charge des handicapés. La majorité intervient à Kasserine dans le cadre de programme JOCV « Coopération volontaire des Japonais d'outre mer». Ce projet touche 5 associations. Les volontaires contribuent à la rééducation, la formation professionnelle qu'elle soit au centre ou même à domicile et à l'encadrement des nécessiteux. Dans ce contexte, M. Jamil Zitouri, coordinateur adjoint chargé des activités des volontaires nous a précisé que « les jeunes japonais contribuent à l'introduction de nouvelles méthodes de prises en charge des handicapés ». Le projet touche plusieurs régions essentiellement celles défavorisées. M. Zitouri a noté que la direction a des programmes dans les régions de Kasserine, de Douz, de Djerba et à Korba. Finalité, améliorer les services et la prise en charge de cette frange de société dans ces zones. La liste des projets réalisés par la JICA est diversifiée, notamment, le projet de gestion durable des ressources de la pêche côtière et la gestion intégrée axée sur la régulation des inondations dans le bassin de la Méjerda.