M. Supachi Panitchpadi, Secrétaire général de la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED), ne cachait pas, hier, sa satisfaction de constater que le programme « SINDA 2010 » - confectionné en partenariat entre la Douane tunisienne et l' Organisation onusienne dans le cadre du protocole mondial « AYCUDA » - est promis à un franc succès. Partenariat avec la CNUCED Hier, M. Panitchpadi a, en effet, assisté à une mise en forme virtuelle de ce programme pointu, fortement informatisé et qui consiste en la dématérialisation des transactions douanières tant dans l'export que dans l'import. Le Secrétaire général de la CNUCED était reçu par M. Mohamed Rachid Kchiche, ministre des Finances et M. Slimane Ourak, Directeur Général de la Douane. Le ministre avait mis l'accent, dans son mot de bienvenue, sur la dimension que revêt ce partenariat de premier ordre entre le gouvernement tunisien et la CNUCED, et, surtout, sur l'intérêt que lui accorde le Chef de l'Etat. La Tunisie est, en effet, résolument tournée, ajoute le ministre, vers la culture numérique, dans tous les domaines et ce programme « SINDA 2010 », avec les exigences des transactions douanières - dans tous ses détails - était, on ne peut plus limpide. En termes simples « SINDA 2010 » permet de gagner du temps, de l'argent, et de réduire la paperasse. C'est presque du « zéro papier » pour utiliser le jargon journalistique et consistant en l'informatisation de tout le processus de fabrication d'un journal. En fait, ce programme a lui-même stimulé la mise en place des fondamentaux d'un environnement technologique, pratiquement le même que l'ASYCUDA World. Et comme l'a expliqué le Colonel Major Mohamed Saïd Dakhlin, la récente promulgation du Code des Douanes permet la mise en perspective et la mise en forme du programme, dès lors que celui-ci s'inscrit dans cet objectif. Pour sa part, M. Slimane Ourak a mis en relief la haute fiabilité du programme ASYCUDA mais aussi les synergies avec « SINDA 2010 », tant dans la conformité aux standards internationaux que dans le processus de dématérialisation totale des services douaniers ce qui permet une meilleure fluidité des opérations de commerce extérieur.
Réactivité Les experts de la CNUCED ont, pour leur part, vanté la réactivité des jeunes cadres de la Douane, spécialisés dans l'informatique. Et, d'ailleurs, l'exposé fait par nos jeunes cadres sur visuel, d'une haute fiabilité numérique, et tout en cohérence tend à la simplification des procédures, à la personnalisation même des transactions puisque le déclarant devient partenaire, prévenu et conseillé par les services de la Douane et tout sur fond de gestion des garanties ainsi que la gestion des véhicules, les déclarations d'apuration, la gestion des devises et la création d'un code à barres pour les marchandises en cours de dédouanement. En tous les cas le prototype auquel nous avons assisté prouve l'efficacité et le degré de compétences des cadres de la Douane. C'est peut-être simple de dire « fiche technique ». Mais la spécificité est dans ce processus numérique en perpétuel fonctionnement actif, et en conformité avec les standards internationaux. Et non seulement la Douane tunisienne met toutes voiles dehors dans les transactions par voie maritime, mais elle conseille aussi. Si par exemple, un industriel du textile importe cinq cents mètres de laine pour fabriquer 50 costumes et puisqu'on sait qu'un costume consomme 3m10, la Douane lui dira qu'il aura tant de mètres de déchets. Dans un tel système, tout déclarant trouvera chaussure à sa pointure.