* Promesse d'aider plus le gouvernement palestinien Le Temps-Agences - Les 27 ont soutenu hier l'initiative de paix israélo-palestinienne relancée mercredi à Ryadh et accepté l'idée d'aider plus le gouvernement palestinien d'union nationale sans remettre en cause leur boycott du Hamas. Réunis à Brême (nord-ouest de l'Allemagne), les ministres européens des Affaires étrangères ont souligné leur "soutien total" au plan de paix réactivé mercredi au sommet de la Ligue arabe, selon Cristina Gallach, porte-parole du diplomate en chef de l'UE Javier Solana. Ce plan offre à Israël une normalisation de ses relations avec tous les pays arabes en échange d'un retour dans ses frontières de 1967, de la création d'un Etat palestinien et d'un règlement de la question des réfugiés palestiniens. "L'UE continuera à être extrêmement active pour profiter au maximum de la fenêtre d'opportunité" créée notamment par les efforts diplomatiques saoudiens, depuis l'accord inter-palestinien de La Mecque du 8 février jusqu'au sommet de Ryadh, a ajouté la porte-parole. "L'Union européenne va accompagner l'offre du sommet arabe et encourager Israël à ouvrir des négociations avec les Palestiniens", a indiqué de son côté le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos. "Il faut qu'Israël se sente sûre et protégée pour faire un pas et avancer vers un accord", a-t-il souligné. Les Européens espèrent notamment que pourra se tenir bientôt - aucune date n'a été avancée - une première réunion des pays du "quatuor arabe" (Arabie saoudite, Egypte, Jordanie, Emirats) avec le Quartette international sur le Proche-Orient (UE, Etats-Unis, Russie, ONU). Les Européens jugent aussi "potentiellement crucial" le rôle du nouveau gouvernement palestinien dans ce processus. Hier, ils ont été "d'accord" pour poursuivre les contacts récemment initiés avec deux ministres clés non-Hamas du nouveau gouvernement palestinien, le ministre des Affaires étrangères, Ziad Abou Amr, et le ministre des Finances, Salam Fayyad, selon Mme Gallach. L'UE veut l'appuyer sans pour autant remettre en cause son boycott du Hamas, qu'elle considère toujours comme une organisation terroriste tant qu'il n'aura pas accepté les trois conditions fixées par le Quartette: abandon de la violence, reconnaissance de l'Etat d'Israël et des accords israélo-palestiniens déjà passés. Les 27 ont écouté la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner leur expliquer comment pourrait évoluer le mécanisme créé en juin 2006, par lequel ils aident les Palestiniens les plus démunis, en contournant le gouvernement. "Nous allons vers un mécanisme d'aide international qui couvrirait aussi le renforcement des institutions (palestiniennes) et les questions de gouvernance", a indiqué Mme Ferrero-Waldner. Avant l'arrivée du Hamas au pouvoir en mars 2006, l'UE, conformément à la "feuille de route" pour le Proche-Orient qui prévoit la co-existence de deux Etats palestinien et israélien, aidait au renforcement des institutions palestiniennes, mais cette aide a disparu du mécanisme spécial.