Fidèle lecteur du journal « Le Temps », depuis 32 ans, j'ai eu le privilège de suivre l'évolution du journal et d'apprécier la plume des journalistes et leur qualité de discernement. Je vous prie de bien vouloir faire partager mes réflexions avec vos lecteurs. « Si nous voulons évaluer le rôle joué par les moyens d'informations dans notre société, nous devons tenir compte du fait que la presse peut exercer et exerce souvent une influence sans même que soient écrits, ni lus, les éditoriaux, les chroniques ou les articles d'information. Le journaliste peut devenir un intermédiaire entre les sources et le public. Le journaliste peut décider que l'information doit servir en définitive à orienter le changement de la société dans une direction souhaitée. La perception est différente pour des lecteurs différents. A titre d'exemple, un récent numéro du Temps est édifiant. Nous lisons « qu'attendent nos immigrés en France de la prochaine présidentielle », « ‘transition démocratique au Maghreb, l'exemple Mauritanien » et un peu plus loin « la facture olympique » ou je relève : il ne faut pas que la victoire de l'équipe nationale A face aux modestes Seychellois cache les véritables problèmes qui minent notre football dont le sort dépend d'une seule personne laquelle fait fi des structures techniques mises en p lace au sein de la Fédération tunisienne de football. La lecture du temps, est-une information, un enseignement , une thérapeutique ou un placébo. Pour mieux comprendre les différentes perceptions, je rapporte la fable des aveugles et des éléphants citée par Herbert Strentz dans son livre « L'enquête journalistique » « Peut-être se souvient-on qu'un des aveugles tâtait les pattes de l'éléphant et prenait l'animal pour un arbre ! un autre tâtait sa queue et déclarait que c'était une corde, un troisième tâtait son flanc qu'il trouvait tout à fait semblable à un mur, celui qui tâtait son oreille parlait d'un éventail, cela ressemble plutôt à un épieu disait celui qui tâtait les défenses,quand à celui qui tâtait la tronche, il pensait que le pachyderme ressemblait à un serpent : si toute fois il ressemblait à quelque chose. Chacun avait une version de la vérité, malheureusement même en mettant les différentes versions bout à bout, on n'obtenait pas un éléphant ». Les journalistes accomplissent objectivement leur mission. De la perception du lecteur depuis le qualificatif de la lecture : Thérapie ou Placébo. Docteur Ridha Ben Jedidia (Gabès)
PS : Je prie l'équipe de la rubrique sport de croire à l'expression de mon profond respect. Elle a réussi à faire de la page sportive une véritable arène démocratique.
NDLR :Nous sommes très sensibles à cette marque de sympathie et à ce commentaire courageux de votre part. Il y a un lectorat sérieux en Tunisie, une demande de qualité et ce sont les lecteurs comme vous que nous ciblons et nous ne nous attendons pas forcément à des compliments. Merci de nous lire et merci aussi de nous critiquer s'il le faut.