Les supporters de l'Espérance Sportive de Tunis, qui se sont déplacés avant-hier dimanche 4 janvier au parc " B " pour suivre la séance d'entraînement de l'équipe séniors, ont été surpris par la présence de l'entraîneur yougoslave Stephan Bobeck à l'intérieur du stade. En effet, Bobeck supervisait la séance d'entraînement en collaboration avec le vétéran des entraîneurs tunisiens Larbi Soudani . Les Interrogations se succédèrent alors : où est l'entraîneur Mohamed Gritli ? a-t-il été remercié par le comité directeur ? a-t-il démissionné de son propre gré ? Toutefois, les choses étant ce qu'elles sont, il y a sûrement des raisons qui ont motivé ce remplacement. Quelles sont-elles ? On pensait que les questions allaient s'arrêter à ce stade. Mais d'autres informations ont circulé et contribué par là-même à jeter la confusion dans les esprits des fans " sang et or ". On laissait entendre que les membres du comité directeur de l'Espérance avaient décidé de présenter au président du club leur démission conformément aux statuts du club. Y aurait-il une crise latente au sein de l'Espérance Sportive ? Tant de questions méritent des éclaircissements. Pour lever toute équivoque, nous nous sommes adressés à M. Hassen Belkhoja, président de l'Espérance Sportive de Tunis qui a bien voulu nous accorder l'interview suivante : Question : Nous avons appris que les membres du comité directeur de l'Espérance Sportive auraient présenté hier leur démission collective. Cette information est-elle exacte ? Dans l'affirmative, quelles sont les raisons qui ont poussé le comité directeur à démissionner ? Réponse : Je n'ai pas connaissance jusqu'à cette heure ci de ce que vous avez appelé démission collective de mes collaborateurs au sein du comité directeur. Si les derniers résultats enregistrés par l'équipe séniors de football ont suscité, ces informations fausses ou vraies, je considèrerai cela comme un manque de sérieux manifeste car le véritable dirigeant se doit de soutenir son club dans toutes les situations, victoires et défaites comprises. Je réaffirme encore une fois que n'ai pas reçu jusqu'à cette interview de démission. •Quels sont les motifs qui ont amené l'entraîneur Gritli à démissionner ? -On m'a dit que l'entraîneur Mohamed Gritli aurait demandé à certains membres du comité directeur la conclusion d'un contrat le liant à l'Espérance Sportive conformément auquel il poursuivrait sa mission au sein du club. Il se peut que cette demande fut rejetée. Gritli a présenté alors sa démission sans me consulter. •Pourquoi ce retour de Bobeck à l'Espérance après son remerciement en début de saison à la suite des mauvais résultats enregistrés par l'équipe séniors ? -Après la démission de l'entraîneur Gritli, nous n'avons pas trouvé d'entraîneur disponible susceptible de le remplacer. Il n'y avait que l'entraîneur Bobeck qui était libre de tout engagement. Ainsi, nous n'avons pas eu de liberté de choix. C'est la seule solution possible à l'heure actuelle. •Quel est l'intérêt du recrutement de M. Larbi Soudani comme entraîneur-adjoint ? -M. Larbi Soudani a eu l'honneur d'entraîner plusieurs clubs tunisiens. Il a même entraîné l'Equipe Nationale. La grande expérience qu'il a acquise peut profiter à Bobeck dans sa mission de veiller sur les joueurs aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur du stade. •Les membres démissionnaires demandent la tenue d'une assemblée générale extraordinaire. Aura-t-elle effectivement lieu ? -L'Espérance Sportive n'est pas la propriété de certaines personnes désignées, c'est plutôt un grand club qui tire sa force et sa grande popularité de ses supporters. Aussi, il n'y a pas lieu de créer des crises imaginaires et de troubler la sécurité du club en semant la confusion. Je tiens encore à souligner que je n'ai point reçu de démission ni de demandes de tenue d'assemblées. Grâce à ses supporters enthousiastes et jaloux de son prestige, l'Espérance Sportive demeurera fidèle à sa ligne de conduite et contribuera au rayonnement du sport en Tunisie par son apport aussi bien en football que dans les autres sports collectifs et individuels.