La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de meurtre dans laquelle est impliqué un jeune homme au tempéremment colèrique. Les faits remontent au jour où l'inculpé est allé chez un ami pour récupérer la somme de 50 dinars qu'il devait remettre à son père. Le ton s'anima entre les deux hommes qui, apparemment, se cherchaient noise depuis belle lurette. De fil en aiguille, une querelle éclata entre les protagonistes qui ne se menagèrent pas. Hors de lui, l'accusé continua à abreuver son infortuné ennemi des pires calamités verbales avant de lui asséner un coup de couteau dans le bas-ventre pour se venger de lui. Transportée à l'hôpital, la victime reçut des soins nécessaires, tandis que l'agresseur a été arrêté et déféré au parquet. Malheureusement l'état de santé de l'interessé empira et le coup s'avéra mortel malgré les efforts fournis par les médecins. A l'interrogatoire, l'inculpé passa aux aveux, affirmant toutefois qu'il n'avait aucun intention de tuer la victime. Par ailleurs, le médecin légiste a été formel, le décés relève d'un arrêt respiratoire. Dans sa plaidoirie, l'avocat s'est basé sur cet élément et demanda de requalifier les faits en les considérant comme des violences graves ayant causé la mort sans l'intention de la donner, et non de meurtre volontaire. Il sollicita également le tribunal d'accorder les circonstances atténuantes à son client. Après les délibérartions d'usage, la cour prononca son verdict en condamnant l'inculpé à 5 ans de prison.