Le Temps- Agences- L'émissaire américain pour le Proche-Orient George Mitchell a quitté hier Al-Qods sans pouvoir annoncer une relance des pourparlers israélo-palestiniens bloqués depuis plus d'un an. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a toutefois fait état "d'idées intéressantes" de Washington à l'issue d'un nouvel entretien dimanche matin avec Mitchell, sans en divulguer le moindre détail. L'émissaire américain a quitté Al Qods pour Amman où il devait à nouveau rencontrer le président palestinien Mahmoud Abbas. Durant les précédentes navettes de M. Mitchell entre Palestiniens et Israéliens, ces derniers se sont mutuellement accusés d'être responsables du blocage de la situation. Le ministre chargé du Développement régional, Sylvan Shalom, a ainsi prévenu qu'il est "temps de dire de façon claire et nette qu'il n'y aura plus de concessions supplémentaires de la part d'Israël pour obtenir l'ouverture de négociations". Shalom, également Premier ministre suppléant, a dénoncé la "méthode des Palestiniens qui consiste à refuser de relancer des négociations pour contraindre les Etats-Unis à exercer des pressions sur Israël". Il a souligné que Netanyahu avait pour la première fois accepté l'an dernier le principe de la création d'un Etat palestinien, ainsi qu'un moratoire de dix mois dans la construction de nouveaux logements à l'intérieur des colonies en Cisjordanie occupée. L'Autorité palestinienne de Abbas exige pour sa part qu'Israël gèle totalement la colonisation, y compris à Jérusalem-Est pour prix d'une relance des discussions de paix. "Nous voulons reprendre les négociations sur la base d'une délimitation des frontières d'un Etat palestinien sur toutes les terres palestiniennes occupées depuis 1967, y compris Jérusalem-Est, et d'un arrêt total de toutes les activités de colonisation", avait déclaré le négociateur palestinien Saëb Erakat.