Comme le savent les usagers de la RN9, on y a ouvert un grand chantier pour élargir les voies et décongestionner la circulation, ce qui est une bonne affaire pour les automobilistes. C'est l'entreprise italienne Todini Costruzioni Generali S.p.a., qui est chargée de réaliser l'aménagement de cette route. Cet aménagement consiste dans le doublement des voies, 4 voies dans chaque sens, sur 13 km entre le point kilométrique 3 (l'intersection Kheireddine Pacha vers la cité El Kadhra) et le point kilométrique 16 (entrée de la Marsa). En outre, l'entreprise citée va construire quatre échangeurs sur ce tronçon, Tunis/La Marsa : un premier à « El Aouina » au niveau de l'intersection avec la route locale (544), un deuxième au niveau du croisement avec la régionale 33E 2 (Echangeur «Essalama» ), un troisième au niveau du croisement RN9/RR 23 reliant La Marsa/Gammarth et un quatrième au niveau de la station de Fret de l'aéroport Tunis/Carthage.Des passerelles en nombre insuffisant Seulement, ce projet salutaire pour la circulation routière, ne l'est pas pour les piétons. Eux, ils voient leur situation se compliquer davantage, leur déplacement devient pénible surtout pour les âgés parmi eux ! Avant le commencement des travaux, il y avait quatre passerelles s'étendant sur une dizaine de kilomètres à peu près : l'une à La Charguia, l'autre au niveau du Lac, la troisième à la cité El M'hiri, la quatrième, à Sidi Daoud et la dernière, à la cité Essalama. Celle-ci risque d'être démolie à cause de l'échangeur. Là, on se demande pourquoi les passerelles n'étaient pas métalliques, ainsi on pourrait les démonter et les déplacer quand on veut, et épargner ainsi des dépenses inutiles. Dans l'état actuel des choses, les piétons trouvent déjà des difficultés pour passer d'un côté à l'autre dans certains endroits comme au niveau du centre commercial Carrefour où il n'y a pas de passerelle. Et avec le mur en béton séparant la route, il n'est plus possible de traverser celle-ci. Il faut l'avouer, cette barrière est protectrice pour les piétons, elle va permettre de réduire le nombre d'accidents survenant surtout à l'endroit sus indiqué, mais résoudre un problème et en provoquer d'autres n'est pas de nature à améliorer les choses en ce sens que toutes les parties doivent être satisfaites, on doit penser à tous les usagers de la route, automobilistes et piétons. Comme on a construit des échangeurs, il faut également bâtir des passerelles en nombre suffisant pour éviter l'épuisement à ces derniers. Mais en attendant cette « charité », la GP9 devient un parcours de santé, on y pratique du sport obligatoire, de la marche ou du footing, à vous de choisir. Que vous le veuillez ou pas, vous devez parcourir des kilomètres au quotidien, toutefois quelle que soit votre opinion, il faut reconnaître que ça fait du bien, vous ne pouvez en sentir les bienfaits qu'après des mois.