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L'arnaque par jeux SMS
Notre époque
Publié dans Le Temps le 14 - 04 - 2007

* Les entreprises opérant dans ces jeux créent une certaine dynamique et de l'emploi. La législation veille au respect de la « décence civile ». Mais certains dérapages et certains excès sont matériellement incontrôlables
Les jeux par SMS ont connu ces dernières années un essor considérable. Que ce soit à la radio, à la télé ou sur le réseau GSM, le jeu se fait de plus en plus présent. Certes, cette activité s'inscrit dans le cadre de la promotion des NTIC, mais elle a des inconvénients incontestables. En voilà un exemple :
Beaucoup de personnes se plaignent en ce moment des SMS de jeu leur annonçant qu'ils ont gagné un Top album, la somme de 5000 DT ou un ordinateur. Le message envoyé par un certain Top Cadeau, les invite à répondre à une question bête : le dauphin est- il un mammifère ? Le message qu'envoie la victime pour répondre est surtaxé : 1d800 le SMS contre 60 millimes autarif normal ! si la réponse est bonne, le jeu vous incite alors à envoyer le maximum de SMS en prétextant diverses raisons qui vous font croire que vous allez bientôt décrocher le jackpot...mais finalement, que dalle! Des illusions, des mensonges. Il faut ajouter aux pertes matérielles, la désillusion et la déception qui se transforment en rage et colère.
Voilà comment commence cette arnaque : l'abonné reçoit un SMS de « Top cadeau » qui lui annonce « bravo tu as gagné 5000 DT, un ordinateur ou le top album, répond à la question pour recevoir ton code gagnant : k1 si le dauphin est un mammifère et k2 si non ». Remarquez la formulation du verbe gagner dans le passé qui nous laisse croire qu'on a déjà gagné, la félicitation à travers « bravo », la question trop facile, l'existence d'un code pour faire croire que c'est un jeu sérieux qui veille à la confidentialité...des phrases destinées à mettre la victime en confiance et la rassurer. Ajoutons à cela des cadeaux qui valent la peine : qui ne rêve pas de recevoir la somme de 5000 DT tombée du ciel comme par enchantement ou de gagner un ordinateur sans avoir rien demandé ? Une offre alléchante qui peut facilement convaincre. Ensuite, la victime envoie la réponse K1 vers le numéro 87677 pour recevoir le code gagnant. Le code gagnant est reçu par la victime qui n'est pas encore au bout de ses peines : le message reçu lui demande d'envoyer le code pour connaître le cadeau. Bien sûr, le cadeau est un mystérieux top album. Le jeu demande encore d'envoyer le code précédé de N si la marque du GSM est Nokia et d'un E si autre marque. La pauvre victime envoie encore pour recevoir enfin le fameux cadeaux qui aura côuté au total 5d 400 millimes...trois notes non polyphoniques d'une chanson censée être de Georges Wassouf ou de Nancy Ajrem mais qui n'est en fait qu'une mélodie incompréhensible ! Et les perfides osent vous demander d'envoyer un autre SMS si vous voulez gagner les autres cadeaux !

Attrape-nigaud
Un parfait attrape-nigaud qui a fait pas mal de victimes. Une des personnes piégées a même envoyé un texto au numéro indiqué où elle avait écrit « c'est du vol manifeste » mais qui lui a coûté quand même 1d 800 ! Cela signifie que même si on envoie n'importe quel message ils le taxent de la même somme. Ce petit jeu n'est pas du tout drôle parce qu'il ne compte pas sur la naïveté des gens, mais il les induit en erreur. Qui se cache derrière ce manège ? Ce sont des entreprises privées qui opèrent dans ce secteur d'activité.

Au niveau législatif
Les jeux par SMS qu'ils soient sur le réseau fixe ou sur le GSM s'inscrivent dans le cadre des services à valeur ajoutée. Régis par des textes spécifiques, ils s'insèrent dans l'optique d'une « normalisation de l'entreprise publique pour la rendre plus compétitive et y asseoir une certaine dynamique ». Comme l'explique un responsable du bureau des autorisations, « le législateur préconise des visas d'exercice, un passeport entre deux territoires (privé et public) pour que le promoteur se retrouve dans des conditions concurrentielles strictement professionnelles ». L'entreprise publique fixe le contour de l'activité et laisse le promoteur toutes catégories confondues, individuel ou moral créer le type d'activité. Contrairement au réseau fixe où il y a des paliers de tarification graduelle selon le choix du prestataire, dans le réseau GSM, il n' y a plus de palier, c'est la loi de l'offre et de la demande : le consommateur choisit ou non de participer. L'administration accompagne le prestataire dans l'élaboration de ce service qui doit respecter le contenu des textes et les conditions d'octroi de l'autorisation. Les textes exigent que les jeux soient basés sur la réflexion, les connaissances ou la culture générale, élaborés par des professionnels non pas des profanes : des ingénieurs, des techniciens et des responsables du contenu. Evidemment les jeux de hasard sont interdits. Culture générale ? Il semble qu'on ignore le sens de ce terme, les questions posées sont d'une simplicité, d'une banalité que le jeu dévoile par lui-même ses motivations : soutirer de l'argent. Le rôle de l'administration n'est pas statique, elle veille au respect de la « décence civile », elle joue le rôle d'un catalyseur pour ces services. Les dérapages sont quelque peu tolérés et les pénalités sont modérées mais dans la limite de l'acceptable. Mais le nombre croissant de ce genre d'entreprises ne rend -il pas les écarts plus fréquents et incontrôlables ? Il faut dire que ces entreprises de service à valeur ajoutée créent une certaine dynamique et génèrent des sources d'emploi : contre 46 entreprises et 200 services en 2004, elles ont atteint en 2006, 96 avec 1020 services. Les emplois crées sont passés de 414 en 2004 à 1000 en 2006. Elles participent aussi à l'extension permanente de la taille des entreprises
Ainsi les objectifs nobles de ces encouragements ne peuvent empêcher les débordements inhérents à une activité basée essentiellement sur l'offre et la demande. Les prestataires n'abuseraient pas un peu d'un visa dont le seul souci est d'opérer une ascension dans le domaine des NTIC ? L'on se demande quel est le rôle effectif de l'Organisation de la Défense du Consommateur qui a conclu des conventions avec les opérateurs téléphoniques tunisiens ?


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