Réplique le l'entraîneur: "Champion ou pas je pars à la fin de la saison"... rétorque Marchand Etait-ce nécessaire de tenir un point de presse à deux jours du match qui opposera le Club Africain à l'Etoile du Sahel ? C'est la question qui revenait sur toutes les lèvres surtout après avoir entendu Bertrand Marchand s'exprimer sur son avenir au sein du Club Africain. Pourtant, il n'était même pas question que le technicien français prenne part à cette rencontre du président clubiste avec les médias. Ce dernier a loué le travail entrepris par Marchand depuis qu'il est à la tête du Club Africain : "Marchand a fait un grand travail et si le Club Africain est leader, c'est en partie grâce à Marchand. Je le reconnais en sa présence. C'est une stabilité qui a nous fait beaucoup de bien. Je tiens à dire que je serai solidaire avec le groupe en bien ou en mal. Si on remporte le titre, la réussite sera attribuée à toutes le parties et si on échoue on assumera les responsabilités ensemble. Ce qui est important, c'est le fait d'avoir construit un groupe". De belles paroles du président clubiste à l'encontre de son entraîneur. Ce dernier n'a toutefois pas mâché ses mots et il s'est exprimé comme il le voulait et comme il l'a toujours fait, en toute franchise, sur son avenir au Club africain. Ses propos ont laissé stupéfaits l'assistance, d'autant plus qu'ils interviennent avant un match capital : "Quand je suis arrivé, le club était à l'agonie financière et sportive. Depuis, beaucoup de choses ont changé. Du mois d'avril 2006 à celui de 2007, nous n'avons perdu qu'une seule rencontre en championnat et nous avons assaini la situation en vendant des joueurs qui coûtaient beaucoup d'argent au club... Actuellement, je sais que mon contrat expire en juin et je sais qu'on ne m'a rien proposé pour le renouveler. Je me suis fixé une date butoir, celle du 15 avril et si d'ici là, la situation est la même, ma décision est connue: je partirai à la fin de la saison même si on est champion de Tunisie. Je ne veux pas être à la merci d'un résultat comme je ne veux pas être pris pour un homme -fusible". En reprenant la parole Kamel Iddir a beau cacher son étonnement après les propos de Marchand mais il n'a à aucun moment changé de position et il l'affirme : "je réitère ce qui j'ai dit avant la déclaration de Marchand et je persiste à dire qu'il est très tôt de parler de renouvellement de contrat. Notre concentration doit être totale pour ce qui reste à disputer en championnat. Nous aurons le temps nécessaire pour le faire après la dernière journée. Nous aurons au préalable évalué le travail qui a été fait. Nous avons des objectifs à atteindre et pour les évaluer, il faut attendre la dernière journée. Et puis, pourquoi ne pas prendre exemple sur ce qui a été fait avec Lemerre à qui on a fait signer un autre contrat avant la coupe du monde avec les résultats que l'on connaît. Aujourd'hui, il est contesté parce qu'il y avait des gens pour son maintien à la tête du "onze" national mais également des gens contre. Il faut qu'il y ait unanimité et pour cela il faut le faire après le championnat. Nous aurons un mois et demi de négociations et c'est le droit du club de prétendre au respect des objectifs".
Le cas de Oussama Sellami Nous savons également que Sellami aurait exigé de percevoir ses émoluments avant le match de dimanche, Kamel Iddir en a parlé évasivement en nous signalant que le joueur est l'auteur d'une grande saison, qu'actuellement, il mérite l'équipe nationale et que le bureau directeur est tombé d'accord avec le joueur mais également tout le groupe sur les dates de remise des salaires, des primes de rendement et des primes de victoire. Cela s'est fait également en présence des joueurs cadre, à savoir Boumnijel, Ouertani et Zaâlani.
Les billets en point de mire L'autre volet de ce point de presse concerne les billets d'accès au stade. Kamel Iddir en a parlé en ces termes : "Avant toute chose, nous appelons au respect de l'éthique sportive. Notre public doit donner l'exemple et confirmer encore une fois qu'il est le meilleur public arabe grâce à son dévouement à ses couleurs. Nous avons à notre disposition 2000 billets et c'est très peu. On pourrait être 20 mille à Sousse... Je tiens à apostropher les organisateurs de ce match et dire que nous connaissons tous la capacité d'accueil du stade de Sousse. Je rappelle qu'on a joué la CAN 2004 dans ce stade... concernant le prix des billets, il est de huit dinars et c'est curieux et étrange de la part des dirigeants étoilés qui nous avaient demandé de baisser le prix du billet à l'aller et qui était initialement de sept dinars. Nous avons accepté la demande de Moez Driss... Dommage car nos relations sont historiques. J'espère que le match restera dans son cadre sportif...". Voilà l'essentiel de ce point de presse au cours duquel certaines vérités ont éclaté au grand jour à un moment crucial de la saison, à quelques encablures de la fin du parcours. Il faudrait rappeler que tout ou presque se savait déjà et que ce qui a été dit n'a fait que le confirmer. Le plus important, c'est de voir l'équipe à l'abri de tout ce qui se trame... Elle est vraiment si près du but.