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Mésentente cordiale
Cartes sur table
Publié dans Le Temps le 14 - 04 - 2007

Kamel Idir et Bertrand Marchand ont mal choisi le moment : des frictions en pleine conférence de presse, des regards qui divergent, des déclarations à prendre au second degré, cela confirme cette « mésentente cordiale » entre un président de club qui ne bascule pas dans la folie des grandeurs et un entraîneur qui, en son for intérieur, pense que Kamel Idir n'est pas le maître à bord.
On sait que le jeune président clubiste rompt avec la typologie récurrente.
Ce n'est pas, en effet, un homme d'affaires et, donc, il n'a pas d'argent à apporter au club. Il est, par ailleurs, relativement loin de la politique, mais il a quand même eun l'intelligence de faire appel aux « dignitaires » traditionnels du club : Hamadi Bousbiâ, Belhassen Trabelsi, Férid Abbès, Hammouda Ben Ammar, Saïd Néji. Ceux-ci forment une sorte de conseil d'administration et, à leur tour, ils sont soutenus par d'autres mécènes. Et, d'ailleurs, la structure clubiste est déjà – formellement du moins – avant-gardist. Comparée à celles des autres grands clubs, où le vide laissé par Chiboub est comblé par un groupement d'intérêt à l'Espérance ; où le vide (encore un !) laissé par Jenayeh est compensé par des slogans creux, quoique le club soit encore resté dans les mêmes sphères d'influence, alors qu'à Sfax pour la énième fois, Zahaf change son fusil d'épaule sans omettre de tirer de temps à autre sur ses pourvoyeurs de fonds.
En fait, du moins sur le plan structurel, ce Club Africain, tourné en dérision, banalisé par la gestion artisanale de Bellamine, redevient-il avec Idir et ses protecteurs le grand club, de toujours. Mais, il y a un grain de sable : un grand club ce n'est pas uniquement des fiches impersonnelles, une comptabilité avec un actif et un passif. C'est aussi une gestion faite par les hommes pour les hommes.
Il y a quelques mois, Kamel Idir avait quelque peu perdu le sens de la mesure aux yeux de son entraîneur. Celui-ci n'a pas apprécié d'être « tenu de lui rendre compte » à la suite d'une défaite. Mais nous cher Bertrand, oublie quand même une donne relationnelle fondamentale : l'employeur c'est Kamel Idir ; l'employé c'est Bertrand Marchand… Or celui-ci n'a confiance qu'en Khelil Chaïbi, force occulte et qui n'est pas vraiment en symbiose avec ce minimum de légitimité que revendique Idir. Le président clubiste fait donc brandir l'argument du contrat. « On en discutera juin prochain ». Et le message est on ne peut plus clair : tout dépendra du résultat final. Aussitôt Marchand réplique : « Gagnant ou perdant, je partirai. Je ne veux pas être un homme fusible ».
Qui parmi les entraîneurs de la planète toute entière n'est pas un « homme fusible ». Mais Bertrand se trompe sur un point précis : un président de club a droit à un minimum d'égards… Et ce n'est pas à l'entraîneur français d'évaluer le profil des hommes veillant aux destinées du club.
Est-il sûr, d'ailleurs, que, même triomphateur, il ne sera pas prié d'aller voir ailleurs ?
Il n'y a pas que les résultats. Tenez, à Milan il se déroule une telenovela de basse catégorie : Mancini habite à 800 mètres du siège de l'Inter et, pourtant, lui et Moratti n'ont jamais trouvé le temps de reconduire ce fameux contrat pour trois années encore. Et pourtant l'Inter a 18 points d'avance sur la Roma : du jamais vu. Il y a seulement que Mancini sait que Moratti ne pardonnera pas à son entraîneur l'élimination face à Valence et, pour sa part, Moratti, aristocrate milanais, considère que tout à l'Inter lui appartient. Bien sûr nous sommes sur une autre planète. L'essentiel est simplement de retenir que les résultats ont parfois une portée relative. Slim Chiboub avait viré Decastel, le protagoniste de la fameuse remontée (de moins sept à plus sept sur l'Etoile) parce qu'il jugeait (à tort ou à raison) que l'entraîneur suisse n'avait plus le contrôle de la situation. Jenayeh n'a pas retenu Souayah – vainqueur de la Coupe de la CAF – parce que le courant ne passait pas entre les deux hommes… Cela dit ces frictions de la conférence de presse d'hier, au sein du Club Africain, à deux jours d'un match décisif, peuvent paraître malvenues. Mais « tactiquement » Marchand l'a voulu ; et Idir l'a cherché.


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