* Hamdi Meddeb ne mérite pas toute cette solitude ! Une première surprise à la lecture de la formation de l'Espérance S.T : le jeune Moëz Ben Cherifa, gardien des juniors, dans les bois " sang et or ". Parmi les remplaçants nous avons relevé les noms des jeunes Hellal gardien des Espoirs, Hamza Hadda et Yacine Khenissi, joueurs de la catégorie juniors et... Youssef Msakni mais point de Darragi. Autre remarque, la composition de l'axe de la défense constituée de Ben Youssef et Ben Mansour. Côté monastirien : Essifi attendu dans l'équipe rentrante se trouvait sur le banc des remplaçants. Pas de round d'observation entre deux équipes acculées à l'obligation du résultat. Première occasion du match, monastirienne, annihilée par Ben Cherifa, sorti devant Boukoraâ. L'Espérance répond par Michael, la défense visiteuse, s'en sort avec difficulté. Au fil des minutes, les " Sang et Or " prennent l'ascendant sur leurs vis-à-vis les soumettant à une pression continue matérialisée par un fort joli but, œuvre de Roger qui a repris de plein fouet le ballon renvoyé par la défense monastirienne. Un but que Foued Bahri annule pour on ne sait quelle raison (21'). Et sur la remise en jeu, Ben Romdhane prend de justesse Ben Amor sur le couloir gauche et évite Ben Cherifa sorti malencontreusement, le ballon frôle le bas du montant droit des buts de l'Espérance. On était quitte quant au nombre d'occasions, assez rares du reste, créées de part et d'autre. Au jeu mieux posé des " Sang et Or ", les Monastiriens répondent par des contres menés soit par Boukoraâ sur la gauche soit par Nasri sur le côté droit. Les cinq dernières minutes de la première période sont espérantistes et marquées par deux excellentes opportunités de marquer. Une première par Chemmam et une autre beaucoup plus nette de Michael qui seul devant Skhiri lui tire mollement dans les bras. Dernières minutes très éprouvantes pour les Monastiriens qui s'en sortent à leur avantage. L'autre visage de l'Espérance Deux changements de part et d'autre, avec les rentrées de Ayari (EST) et de Essifi (USMo) et quelques correctifs dans le positionnement des joueurs " sang et or ", touchant notamment Roger et Michael. Du coup, le jeu de l'Espérance devient plus fluide. S'ensuivit un véritable raz-de-marée des locaux, une première occasion ratée, une deuxième sauvée de justesse par Skhiri qui va s'avérer invaincu sur la troisième opportunité. Michael reprenant de plein fouet un ballon qu'il a mal renvoyé, sur un tir du même Michael (52'). Plus pressante sera la domination de l'Espérance et c'est encore Michel qui va se mettre en évidence à la suite d'une action entamée par Roger et relayée par Ben Amor. Le tir final des 22 mètres de Michael fait mouche (60'). Beaucoup plus préoccupés à se défendre, les Monastiriens sortent un tant soit peu de leur réserve pour aller titiller la défense espérantiste laquelle, apparemment, a repris confiance en ses moyens faisant avorter quelques tentatives adverses avec notamment ce sauvetage en corner du jeune Ben Cherifa un ballon envoyé par Essifi. Une bien intéressante fin de match, l'engagement étant de mise des deux côtés, l'Espérance restant maîtresse de la situation jusqu'au coup de sifflet final. Rafik BEN ARFA Synopsis • Stade olympique d'El Menzah • Assez beau temps • Public : plus de 25000 spectateurs • Pelouse en bon état • Arbitrage de M. Foued Bahri assisté de MM. Seïfeddine Essoussi et Mohamed Charfi. • Espérance S.T-USMonastir (2-0) (m.t. 0-0) • Buts de Michael (52', 60') pour l'EST • Avertissements : Korbi (EST), Tyré et Boukouraâ (USMo) • Formation des équipes : EST : Ben Cherifa, Ben Amor, Chemmam, B.Youssef, B. Mansour, Korbi, Harrisson, Traoui, Roger, Michael, Bouazzi. • Remplacements : - Traoui par Ayari (46') - Harrisson par Msakni (71') - Michael par Hadda (88') USMo : Skhiri, Bouchniba, Kakala, Khachach, Hamani, Gaouam, Mahouachi, Tyré, Nasri, Boukouraâ, Ben Romdhane. • Remplacements : - Mahouachi par Essifi (46') - Gaouam par Essayed (77'). ----------------------------------------------- Hamdi Meddeb ne mérite pas toute cette solitude ! Sûrement parce qu'il n'aime pas trop les feux des projecteurs, que chaque fois que Hamdi Meddeb passe à la télévision, le taux d'audimat fait un pic extraordinaire. Avant-hier soir, cet homme qui n'a rien à se reprocher, bien au contraire, nous a paru très solitaire, et le puritain qui dort en chacun de nous, sportifs, a été frappé par les dits, et surtout les non-dits. Sur un temps empli d'une douceur très touchante qui contraste avec la surcharge de la situation, ses paroles ont été emplies d'une pertinence pénétrante. Il ne voulait pas le dire directement, mais on a vite compris que cet homme d'une dignité exemplaire, est très reclus. Ceux qui l'ont poussé à prendre les rênes du doyen de nos clubs, ceux qui lui ont fait toutes les promesses de soutien, ceux qui l'ont assuré de toutes les garanties, soit, se sont évaporés, soit, se contentent de voir, du bord de la rivière leur copain se trémousser en pleines eaux troubles, sans lui tendre la main. Et c'est là où le bât blesse. Education oblige, il n'avait pas à muscler ses mots pour cogner les maux, il était presque gêné à l'insinuer. C'est le caractère des grands esprits de faire entendre en un peu de paroles beaucoup de choses. Nous avons suffisamment dit et seriner dans des papiers précédents, et, nous nous devons d'y insister, à quel point la gestion d'un club comme l'Espérance, était une tâche gigantesque, ardue, et, sans un réseau fidèle et fiable, sans un cénacle solide de soutènement, il est difficile de demeurer au pinacle. On a comme l'impression qu'au sein de l'Espérance de ces jours que certains prennent plaisir à la voir descendre de plus en plus de son standing habituel. Ce que ses ‘ennemis' sont impuissants à réaliser de l'extérieur, par les combines, par la hargne dans les coulisses ou sur les rectangles verts, ses propres enfants, de l'intérieur, par leur silence, leur indifférence, regardent ce grand édifice confié à Hamdi Meddeb, souffrir les premières fissures. Certains se disent, à tort, qu'est ce qu'il est venu faire à l'Espérance? Etant son enfant, un de ses amoureux les plus sincères, il était tout simplement venu pour la servir, pour servir toute une jeunesse. D'autres murmurent pourquoi a-t-il laissé partir Faouzi Benzarti sous les drapeaux pendant deux mois? Personne à sa place, ne s'y serait opposé. Il devait servir son pays, et, il l'a fait sans le moindre faux fuyant. Qu'avait-il à gagner dans tout cela? Ce qu'il avait perdu, on l'avait clairement aperçu. Une élimination de la course à la Coupe de Tunisie, par la faute d'une instance incapable d'ajourner la date du match, de quelques jours… Récupération de deux cadors dans un état de santé imparfait. Pour les services rendus, l'Espérance mérite tout le respect du monde, et, au lieu de lui rendre la perche quand il le faut, la Fédération, s'en soucie comme d'une guigne. Voilà, en majeure partie, une explication de la baisse de régime de l'Espérance et, malheureusement pour elle, pour son premier guide, tout le monde semble lui tourner le dos. L'intervention de Hamdi Meddeb ne laisse aucun tout venant indifférent, et ce, quelles que soientt les couleurs de son appartenance. Il semble que le poids qui pèse sur ses épaules commence à se ressentir, les difficultés au quotidien commencent à s'entasser sans que cela puisse attirer la moindre attention des gens auxquels on a fait allusion plus haut. Il est encore temps pour que ces ‘gens là' mettent un terme à leur cruel repliement. Hamdi Meddeb est à nos yeux, coupable d'une seule chose : il aime plus que toute autre chose son Espérance, il ne pensait jamais se voir arriver à ce stade de solitude. A Bon entendeur…