Le Bureau politique du Parti Social Libéral (PSL) s'est réuni jeudi 4 mars, sous la présidence du secrétaire général du parti, M. Mondher Thabet. Les préparatifs aux élections municipales ont été au centre de cette réunion. Mais la question de la discipline au sein du parti, surtout après la non participation au vote d'un projet de loi à la Chambre des députés, d'un représentant du parti, en l'occurence M. Larbi Ben Ali, alors que ses collègues se sont abstenus, a été soulevée par le secrétaire général qui a insisté sur la nécessité de la conformité des prises de position des représentants du PSL avec celles du parti. Pour en savoir plus, nous avons invité M. Thabet. Interview. Le Temps : Comment le PSL,prépare-t-il sa participation aux prochaines élections municipales ? Mondher Thabet : Le Bureau politique a mis en exergue l'importance des élections municipales pour le renforcement de la présence du parti notamment dans la Tunisie profonde et le renforcement du pluralisme au niveau de la base populaire. Nous avons constaté un déséquilibre quant à la répartition militante du PSL vu qu'il existe une concentration au niveau de la capitale et des grandes villes. Mais, nous avons relevé aussi des percées intéressantes dans certaines régions. Vous allez nouer des alliances à l'occasion de ces élections avec le Parti des Verts pour le Progrès (PVP) ? Non, ce n'est pas une alliance mais une entente pragmatique qui portera sur les circonscriptions où le PSL et le PVP ne peuvent pas constituer une liste. Combien de listes communes vont ainsi être constituées ? Six listes. Mais, cette entente reste ouverte à tous les autres partis. Lors du vote du projet de loi sur le retour au système des agréments en ce qui concerne l'exercice de la fonction d'agent de publicité, les représentants du parti à la Chambre des députés se sont abstenus mais un représentant n'a pas participé à ce vote. Comment expliquez-vous le comportement de ce dernier ? Il n'a pas voté. Il a préféré se retirer. Mais son comportement est contraire à la règle de discipline du parti et à la prise de ses positions. J'ai rappelé à cet effet que les députés du RCD respectent ce genre de discipline. Les prises de positions des parlementaires doivent exprimer les positions de leurs partis. Vous allez prendre des mesures disciplinaires contre ce député ? Non, mais, j'ai rappelé lors de la réunion du bureau politique que je n'ai jamais exclu quiconque en raison de ses opinions. Je tiens à gérer collégialement et démocratiquement les affaires du parti. Plusieurs cadres et militants m'ont demandé de prendre des mesures d'exclusion. Mais des rappels à l'ordre s'imposent et les récidivistes seront sévèrement sanctionnés. Mon savoir-faire et mon expérience m'ont permis de déjouer les pièges de ceux qui misaient sur la déstabilisation du PSL. Le parti se porte bien et les conspirateurs seront déçus. Mais je ne saurais tolérer les trahisons. Propos recueillis par Néjib SASSI