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Mondher Thabet secrétaire général du Parti Social Libéral (PSL) : "Nous aspirons à un développement plus soutenu de la culture pluraliste"
VIE POLITIQUE/SOCIETE CIVILE
Publié dans Le Temps le 04 - 05 - 2009

Depuis le congrès de juillet 2006 et l'élection de Mondher Thabet au poste de secrétaire général du parti à la place de Me Mounir Béji démissionnaire, le Parti Social Libéral (PSL) semble trouver un nouveau souffle après une période de crise qui a duré une dizaine d'années.
Aujourd'hui, les préparatifs pour la participation aux législatives d'octobre 2009 sont à l'ordre du jour au sein du parti. Pour ce qui est de l'élection présidentielle le PSL a décidé de soutenir la candidature du Président Ben Ali. Et pour mieux se préparer aux législatives il a entamé la constitution de nouvelles fédérations, et compte en constituer d'autres dans les prochains jours l'objectif étant d'élargir sa base et de renforcer sa présence à la Chambre des députés.
Mondher Thabet nous en parle plus amplement.

Le Temps : L'actualité politique est bien évidemment aux élections législatives et présidentielles d'Octobre 2009. Le PSL, y est-t-il bien préparé ?
Mondher THABET : Certes depuis Juillet 2006 le PSL a entamé une deuxième vie, une vraie relance qui a pour cible la promotion de la culture libérale et la fondation d'une vraie école de pensée.
Nous avons réussit à jeter les bases d'une structure dynamique à multiples facettes et sommes parvenus à constituer les éléments d'une synergie entre la classe des militants au sein du Parti et celle des cadres que la médiatisation a entraînée dans son sillage. L'extension régionale par les fédérations et les organisations de la femme et de la jeunesse ainsi que la réflexion exécutée par les commissions spécialisées ont constitué l'alpha et l'oméga d'un plan de relance qui a propulsé le PSL au devant de la scène politique et l' a placé au centre même de l'internationale libérale et de ses filières arabe et africaine.

•Certes le PSL connaît aujourd'hui une nouvelle configuration mais pour plusieurs l'épreuve réelle sera post-électorale...
- L'épreuve post électorale sera celle de tous les partis. En tant qu'analyste je prévois une fragilisation des partis au terme de chaque scrutin.
Au fait deux moments ont toujours marqué l'évolution organique des partis.
1- La phase préélectorale : celle de l'union et de la cohésion est souvent stimulées par les transactions mercantiles.
2- La phase Post électorale qui est réellement l'épreuve de vérité pour les partis et leurs constituantes.
Pour le PSL notre stratégie s'est articulée autour de la constitution d'une mosaïque d'éléments de nature différente. La synthèse que nous avons réalisée entre les cadres, les hommes de terrain des différentes générations et régions nous réconforte quant à la solidité et à la cohésion de nos structures.
La focalisation sur la jeunesse est, en soi, une stratégie qui stimule l'esprit militant pour endiguer l'opportunisme de certains.

•Concernant le parlement le PSL occupe aujourd'hui un siège selon les sources de la presse nationale.
- Effectivement une certaine presse s'obstine à nous subtiliser le deuxième siège et je considère un tel comportement comme une désinformation pure et simple. Pour nous le référentiel reste le communiqué officiel rendu public par le Ministère de l'Intérieur le lendemain du scrutin de 2004 et dans lequel on peut souligner que le PSL avait obtenu deux sièges l'un dans la circonscription du Kef et l'autre dans celle de Tunis 2.
Je tiens à rappeler ce fait afin de lever toute équivoque à ce propos.

•A propos de circonscriptions combien de listes le PSL compte t-il présenter aux prochaines législatives ? Et quelles sont vos critères pour la nomination des têtes de liste?
-Le PSL compte se présenter dans les différentes circonscriptions électorales. Il y aura des listes PSL autant qu'il y aura des circonscriptions.
L'évolution organique du PSL sur le plan régional nous sommes confiants quant à nos capacités réelles de mobilisation.
Nous avons ordonné aux présidents des fédérations de proposer au bureau politique des listes variées représentant les différentes composantes de notre parti notamment la femme, la jeunesse, les militants actifs et les intellectuels. Un tel mixage permettra à nos listes de drainer un potentiel de vote intéressant.
Les têtes de liste seront, de facto, les présidents des fédérations sinon des membres de la commission des cadres qui se sont distingués par leurs engagements et leur activité pendant la phase de restructuration du parti.
Il nous paraît naturel que ceux qui se sont dépensés à redorer le blason du parti soient ses candidats en première ligne.
Le PSL est aujourd'hui réuni autour de sa direction et du programme que celle-ci défend.

•La dernière réforme du code électoral suscite des réactions à sens multiple: quelle est la position du PSL à ce propos ?
- Le mécanisme électoral est marqué depuis les années 90 par cette "hybridation" entre le système majoritaire et le système proportionnel dit celui du plus grand des résidus.
Cette mixture répond à l'exigence de la phase transitoire marquée par la fébrilité de l'opposition qui manque de moyens de communication et cherche tant bien que mal à sauvegarder sa cohésion.
La dernière mesure élevant le nombre des sièges consacrés à la minorité politique à 53 représente une évolution positive susceptible de renforcer la dynamique pluraliste au sein du parlement et de stimuler davantage le débat contradictoire dans le pays. Ceci s'accompagne par l'annexion de pas moins de 500 mille jeunes au corps électoral. Cette mesure élargit le champ d'action des partis politiques et leur offre la possibilité de chercher l'adhésion d'une nouvelle couche à leurs idées et à leurs programmes. Cependant le PSL a toujours considéré que le système électoral devait être révisé dans sa totalité pour aboutir à de nouvelles déterminantes :
1- La séparation entre le scrutin présidentiel et le scrutin législatif
2- L'instauration d'un système de financement public généralisé à tous les partis politiques reconnus
3- L'instauration du système proportionnel au niveau du mode de scrutin afin d'offrir des chances égales aux différentes formations politiques
4- Le système du vote devrait, à notre sens, faciliter l'émergence des compétences par un vote sur les personnes et non les listes

•La crise financière et économique internationale pèsera certainement sur le débat politique lors de la campagne: quelle sera votre approche ?
- Les thèses du PSL sont en adéquation complète avec l'esprit de la doctrine libérale. Nous avons toujours prôné le libéralisme comme étant le paradigme le mieux adapté aux ambitions individuelles et le plus focalisé sur l'impératif du progrès nous partons de l'axiome de base selon lequel une société ne peut évoluer que par l'émancipation de ses composantes. La privatisation et l'incitation à l'investissement privé ont généré un taux de croissance de l'ordre de 5% pendant les deux dernières décennies. Aujourd'hui le secteur privé couvre environ 85% à 90 % de la création des nouveaux postes d'emploi.
Le volet économique explique pour une large part le rapprochement entre le PSL et le Pouvoir. Cependant le PSL axera sa campagne sur la protection des investisseurs (le classement doing Business nous situe dans une position déplorable) la productivité et la faiblesse de l'encadrement au sein des entreprises économiques nous poussent à réviser le schéma entrepreneurial afin de répondre au défi imposé par la mondialisation et la globalisation.
Le secteur social qui a constitué depuis les années 90 le socle de la stabilité du système par le biais d'une classe moyenne prospère nécessite une stratégie adéquate visant trois éléments essentiels :
1 -le développement régional
2 -Une politique soutenue pour l'emploi
3- une flexibilité de la politique des salaires à même de stimuler l'innovation et l'effort.
Les mots d'ordre lancés par le PSL sont on ne peut plus clair concernant la crise internationale : un pacte social pour une gestion démocratique des entreprises pour la durée de la crise s'impose.

•Vous parlez de la crise internationale sans que vous vous exprimez sur sa nature ?
- J'ai toujours considéré que le système libéral jouissait d'une capacité extraordinaire à dépasser ses crises. Je pourrais même dire que le libéralisme est une gestion permanente des contradictions, une correction incessante de déviation. Ceci dit ce qui est à retenir de la crise c'est la déréglementation du marché par l'interférence étatique car la bulle immobilière qui entraîna l' avalanche du secteur financier international fut avant tout provoquée par une politique populiste du crédit pour que le mécanisme de la titrisation fasse le reste.
Nous reconnaissons le rôle de l'Etat en tant que force publique transcendant des contradictions inhérentes au monde économique mais nous refusons tout retour à l'extension du secteur public et à l'hypertrophie de son rôle.
La crise actuelle a relancé le débat autour de la démocratisation du pouvoir économique international pour inciter les gouvernements à réagir dans le même sens et en parfaite la coordination. Il est certes vrai que le déséquilibre entre la masse des capitaux investie dans le marché financier international et celle investie dans l'économie réelle est à corriger mais ceci relève d'une stimulation substantielle de l'investissement dans la deuxième sphère.
L'Humanité a gagné en adoptant le libéralisme. En témoigne le boom économique et financier qu'a connu la Chine en s'ouvrant sur l'économie mondiale.

•Pour conclure quelles seront vos revendications politiques autour de cette campagne ?
- La phase à venir sera, à notre sens délicate et déterminante pour l'avenir de notre pays. Plusieurs enjeux et des intérêts énormes y constituent la donne fondamentale. Nous revendiquons le développement d'une culture démocratique pluraliste, le respect des minorités et une libéralisation de l'information à ses différents niveaux.
Enfin nous appelons au renouveau du consensus national autour d'un agenda de réformes politiques négociées entre les différentes parties constituant la scène politique nationale.
Les détails de notre vision des choses seront édités à l'occasion de la campagne électorale.
Entretien réalisé par Néjib SASSI


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