Les deux époux qui comparurent devant le tribunal de première instance étaient inculpés d'échanges de coups et blessures et de violences graves. Nuance, toutefois : l'épouse en état d'arrestation est inculpée également en outre de port d'arme prohibée, pour cause : elle avait au cours d'une scène de ménage qui tourna à la violence, asséné un coup de couteau à son mari en plein dans le ventre. Celui-ci qui se présenta en état de liberté, reconnut qu'il avait donné des coups de poings à sa femme, pour se défendre, celle-ci l'ayant de prime abord provoqué. Ce ne fut pas ce que déclara l'épouse qui prétend avoir réagi aux violences répétées de son époux. C'était en quelque sorte un " ras le bol " qui l'avait amené à s'armer d'un couteau pour en finir avec cette scène de violence où il prenait à chaque fois le dessus. Son avocat déclara que sa cliente avait bavé l'attitude de cet époux fougueux et de tempérament violent, qui la rossait de coups au cours des scènes de ménage fréquentes et répétées. En outre, ajouta l'avocat, l'époux avait quitté le domicile conjugal, et s'il réapparaissait de temps à autre, c'était pour violenter sa malheureuse épouse qui n'en pouvait plus et qui n'a fait que se défendre lors de leur dernière dispute. Il n'avait aucun égard, affirma l'avocat, ni pour son épouse, ni pour son fils âgé actuellement de 4 ans et qui vit un cauchemar. Il demanda au tribunal les circonstances atténuantes compte tenu de cette situation infernale dans laquelle se trouvant sa cliente. Le tribunal après en avoir délibéré, condamna l'époux à 2 mois de prison. Quant à l'épouse, elle s'en sortit avec une condamnation de 10 mois de prison, assortie toutefois de sursis.