C'est un agriculteur sexagénaire de la délégation de Chrarda qui fut trois mois plus tôt victime d'une escroquerie. L'auteur des faits n'était qu'une femme n'ayant pas dépassé la quarantaine qui faisait de l'auto-stop un moyen pour arrêter les usagers de la route notamment ceux ayant de camionnettes neuves et performantes en l'occurrence des agriculteurs riches. Le jour des faits et au moment où un homme d'un certain âge conduisait tranquillement sa camionnette ; il fut arrêté à la sortie de la ville de Bouhajla par une femme. " Je suis originaire de Sidi Bouzid et je viens de passer quelques jours avec ma sœur exerçant le métier d'institutrice à Bouhajla et puisque les voitures louages font défaut dans la ville j'ai préféré faire de l'auto-stop", lui a-t-elle déclaré. Arrivée à Kairouan elle l'informa qu'elle avait oublié son porte monnaie chez sa sœur lui demandant de lui donner de quoi payer le voyage jusqu'à Sidi Bouzid. Ce qui fut fait. La femme n'étant pas ingrate et elle a voulut le remercier à sa façon . Elle l'étreignit de toutes ses forces comme pour l'embrasser. En vérité c'était pour chercher dans la poche du gilet de sa proie et s'emparer finalement de son porte monnaie. De retour en ville, le vieillard remarqua la disparition de son porte monnaie et de la seconde clé de sa camionnette. Il n'a même pas porté plainte contre l'auto-stoppeuse, craignant le sacandale. Vendredi dernier à la sortie de la ville de Bouhajla en direction de la ville de Kairouan soit trois mois après sa mésaventure, une autre femme l'arrêta en le priant de l'amener avec lui pour visiter sa sœur malade à l'hôpital de Kairouan. Le bonhomme ayant oublié sa première mésaventure répondit à sa demande. Mais il s'arrêta à quelques encablures de la ville de Bouhajla car il a remarqué que la femme originaire de Sidi Bouzid qui l'avait escroqué trois mois auparavant était la même que celle se trouvant à ses cotés. Sans ajouter un mot il lui ordonna de descendre de son véhicule une façon selon lui de la punir.