Quant à savoir si nous dormirons moins bête… La Tunisie se prépare activement à l'instauration de la ville numérique intelligente (smart village) à travers la généralisation de l'emploi des technologies de l'information et de la communication (TIC) pour assurer les divers services en ligne via l'Internet et les nouveaux supports numériques globaux en cours de développement: administration électronique, commerce électronique, transport intelligent, télévision numérique, hôpital intelligent, prestations de proximité à distance. L'idée sous jacente est que la ville intelligente garantit aux citoyens une meilleure vie. Dans cette perspective, une journée d'études sur le thème « mieux vivre dans la ville grâce aux TIC » a été organisée, hier, à la Cité technologique des communications d'El Ghazala, à l'Ariana, par l'Association des anciens élèves des écoles supérieures de communication en France (l'Association des suptélécoms tunisiens), à l'occasion de la Journée mondiale des Télécommunications et de la Société de l'information, le 17 mai, célébrée cette année autour de ce même thème. Œuvre en cours de réalisation A vrai dire, le concept de ville intelligente illustre une œuvre en cours de réalisation. En Tunisie, et un peu partout dans le monde développé et en voie de développement, la ville numérique intelligente n'est pas un projet futur mais elle est en cours de construction, alors que les industriels et constructeurs de tous les pays en matière de TIC travaillent à perfectionner l'outil électronique et numérique pour rendre possible et encourager la construction de cette ville entièrement intelligente et numérique. Le président de l'Association, M. Raouf Chéquir, a brossé un tableau vraiment impressionnant des nouvelles applications numériques en cours de conception, à cet effet. Les nombreuses interventions faites dans le cadre de la manifestation ont aussi abondé dans ce sens. Les sujets abordés ont notamment porté sur « l'Ecosystème pour le développement des TIC », « le smart village », « le gouvernement électronique : e-Gov », « le réseau optique haut débit », « le réseau mobile radio WIFI dans la ville », « la TV numérique dans la ville », « la poste électronique ou e- poste dans la ville de demain », « le transport intelligent dans la ville », « la géolocalisation», « l'hôpital du futur ». Donnant le coup d'envoi des travaux, Mme Lamia Chafai-Sghaier, secrétaire d'Etat auprès du ministre des Technologies de la communication, chargée de l'Informatique, de l'Internet et des logiciels libres, a mis l'accent sur l'attachement de la Tunisie à l'instauration des villes du savoir. Elle a passé en revue les grands pas franchis dans la voie de la réalisation de cet objectif, à travers la mise en place d'une infrastructure de communication moderne, et l'amélioration des services administratifs fournis au public, grâce à la mise en place d'applications informatiques évoluées propres à assurer les services électroniques à distance. La secrétaire d'Etat a insisté sur les efforts consentis en vue de garantir la qualité des réseaux de communication, ainsi que leur diversification et leur sécurisation. S'agissant plus spécialement de l'instauration de la ville intelligente et numérique, l'action s'est traduite par la connexion de centaines de villes tunisiennes à l'Internet haut débit au moyen de l'ADSL. Plusieurs prestations de proximité ont été informatisées comme l'état civil, la fiscalité, l'inscription universitaire, la paiement des factures, et ce à la faveur de supports intelligents visant franchement la construction de la ville du savoir et de l'intelligence. Au même moment, 90% de la télévision numérique terrestre seront réalisés au cours de cette année 2010. Divers encouragements ont été institués pour diffuser la culture numérique et la création de sites WEB, dont l'octroi d'une prime de 10 mille dinars aux associations qui procèdent à la création de sites interactifs (Web 2.0) Des mesures incitatives ont été prises, également, en vue d'encourager la création et l'innovation en matière de TIC et ont été dernièrement étendues aux diplômés de l'enseignement supérieur. La secrétaire d'Etat a appelé, à cette occasion, à des efforts supplémentaires en matière de production de contenus numériques, disant qu'il s'agit là d'un grand défi interpellant plus particulièrement les nouvelles générations de diplômés du supérieur qui doivent donner toute la mesure de leurs talents pour concevoir et développer de nouveaux services en ligne et des contenus numériques scientifiques, culturels et autres, de manière à enrichir le paysage des TIC en Tunisie par des sites interactifs, et le doter d' applications embarquées modernes et de services numériques diversifiés.