" On ne crache pas dans la main qui vous nourrit ", un vieux dicton qui dénonce un certain comportement des gens qui manquent de gratitude et de reconnaissance envers ceux qui leur a tendu la perche à un moment bien délicat. Contesté en Libye, il y a deux ans, pour insuffisance de résultats avec la sélection libyenne qui rata la phase finale de la CAN, Faouzi Benzarti ne rata pas l'aubaine présentée par Hamdi Meddeb, pour relancer sa carrière. De retour au parc "B", Benzarti a été chaleureusement accueilli par les fans espérantistes. Sans haine, ni rancune, ces derniers ont carrément passé l'éponge sur la mésaventure vécue avec le même entraîneur, qui, deux ans plus tôt, avait failli à ses engagements avec Aziz Zouhir, alors président de l'Espérance, laissant l'équipe résignée sur son propre sort, à la veille du démarrage du championnat. De retour de Tripoli, Hamdi Meddeb a pris un sacré risque, se mettant tout le monde sur le dos. Un grand nombre de supporters " Sang et Or " était carrément contre le retour de cet entraîneur, ayant acquis un renom grâce à un sacre continental obtenu avec l'Espérance, lors d'un premier passage durant les années 90, et plus précisément, lors de la saison " 1994-95 ". Contre vents et marrées, Meddeb a fini par imposer Benzarti. Autour de ce dernier, l'unanimité a été finalement faite. Entre temps, le président de l'Espérance dut déployer tant d'efforts auprès de personnes influentes dans le giron du club pour aboutir au consensus. A l'Espérance, Benzarti n'a pas eu à se plaindre de quoi que ce soit, tellement il a bénéficié d'une logistique qui fait pâlir de jalousie bon nombre de clubs européens. Point de vue effectif, il a le meilleur de la Ligue 1 tant sur le plan qualité que sur celui de la richesse. Donc, il avait tous les atouts en main pour réussir dans sa tâche. Les deux sacres remportés deux saisons de suite, ne sont qu'un aboutissement logique de tant d'efforts et de sacrifices consentis par les responsables du club, même si nous restons d'accord sur la compétence de Benzarti. Mais ce qu'on lui reproche, ce sont ses sautes d'humeur et ses frasques. Or, Benzarti a peut-être oublié qu'il entraîne l'Espérance. Un club qui a plus de 90 ans d'existence de gloire et de prestige. Un club qui ne pardonne jamais dès qu'on lui fait du mal, même sans le vouloir !!!