M.Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque centrale de Tunisie (BCT), a reçu, avant hier, une délégation du Fonds monétaire international (FMI) en visite en Tunisie dans le cadre de sa visite annuelle au titre des consultations de l'article IV des statuts du FMI. Les entretiens ont porté sur les derniers développements observés sur la scène économique et financière internationale, en particulier, sur l'évolution de la situation dans la zone Euro. Il a été noté, dans ce contexte, qu'en dépit de l'amélioration des perspectives de croissance dans certaines régions du monde, notamment aux Etats unis, en Asie et même dans certains pays européens, la situation demeure encore marquée par des incertitudes liées à l'impact de la crise de la dette souveraine et des politiques d'austérité budgétaire mises en œuvre dans certains pays de la zone euro, notamment en Grèce, en Espagne et au Portugal. Dans ce contexte, le gouverneur de la BCT a indiqué à la délégation du Fonds que les autorités tunisiennes suivent de très près l'évolution de la situation dans la zone euro, rappelant à cet égard la décision du Président de la République de créer, depuis le début du mois de mai dernier, une commission pour le suivi de la situation économique et financière dans la zone euro afin d'identifier à temps les éventuelles répercussions sur l'économie nationale et de proposer les mesures susceptibles de garantir la sécurité de l'économie tunisienne et de l'habiliter à réaliser les objectifs de développement escomptés. D'autre part, M. Taoufik Baccar a présenté les résultats réalisés par l'économie tunisienne en 2009 et au cours des premiers mois de 2010, soulignant ,à cet égard, qu'en dépit des signes de résilience montrée jusque là par l'économie nationale, l'incertitude qui caractérise encore la situation à l'échelle internationale, notamment, dans la zone euro -notre principal partenaire économique et financier - nous interpelle à davantage de vigilance afin de pouvoir atteindre les objectifs en matière de croissance, de création d'emplois et de préservation des équilibres globaux de l'économie nationale.