Qui ne se rappelle pas de Rachel Corrie, cette jeune étudiante américaine, morte en 2003, écrasée par un bulldozer israélien alors qu'elle voulait empêcher la démolition de la maison d'un médecin palestinien ? Militante pacifiste, elle ne pouvait rester inactive devant les pratiques barbares de l'armée israélienne dans les territoires occupés. A ses amis, elle écrivait dans divers courriers électroniques : " Ils abattent les maisons, même s'il y a des gens à l'intérieur, ils ne respectent rien ni personne ". Elle a fait preuve d'un courage inouï et est morte à 23 ans en défendant avec son corps et ses idées les idéaux de paix, de justice et de droit ". Sa mémoire reste vivace et son courage donne la force aux pacifistes pour persévérer dans leur militantisme contre l'injustice et la tyrannie. Le cargo irlandais chargé d'aides humanitaires pour la population de Gaza, portait son nom. C'est une sorte d'hommage à cette jeune femme et une façon de signifier que la source du militantisme ne tarit pas avec des hommes et des femmes animés de ce courage dont faisait preuve Rachel Corrie. Les activistes du cargo l'ont démontré en refusant d'obtempérer à plusieurs reprises aux ordres israéliens de se dérouter. L'assaut n'a pas eu lieu, Israël voulant éviter la gaffe commise contre la flottille de la liberté. Cependant, l'idée de briser le blocus de Gaza prend de l'ampleur. La conviction est, aujourd'hui, que la levée de ce blocus ne viendrait pas d'une décision internationale ou de la pression des grandes puissances sur Israël mais, du combat d'organisations et d'hommes et de femmes épris de paix et de justice.