Grande favorite du groupe D, l'Allemagne démarre sa compétition contre l'Australie, a priori son adversaire le plus faible. Le plus défensif aussi. Les échos de la rencontre : «C'est la meilleure équipe d'Allemagne dans laquelle j'ai jamais évolué». A l'image de Philipp Lahm, promu capitaine suite au forfait sur blessure de Michaël Balläck, la Mannschaft aborde cette Coupe du Monde avec confiance et sérénité. Et ce, malgré les multiples coups du sort qui ont perturbé sa préparation. Car outre l'emblématique Balläck (cheville), Joachim Löw a également perdu en route deux autres titulaires potentiels, le gardien René Adler (côtes) et le défenseur central Heiko Westermann (pied). Et on vous fait grâce des milieux de terrain Christian Träsch (cheville) et Simon Rolfes (genou), qui semblaient eux condamnés à jouer les doublures. Quatre ans après sa troisième place chez elle, et deux ans après sa deuxième place à l'Euro, la jeune Mannschaft (25 ans de moyenne d'âge) espère donc franchir une nouvelle marche en Afrique du Sud. Celle qui la ramènerait vers une gloire qu'elle n'a plus connue depuis 1990. En face, l'Australie devrait être bien loin de ces considérations. Pour les «Socceroos», un huitième de finale, comme en 2006, sera déjà une belle victoire. Pour se faire, le sélectionneur néerlandais Pim Verbeek s'appuiera sur le même socle de joueurs que lors du Mondial allemand. Seul l'attaquant Mark Viduka, qui a pris sa retraite internationale, manquera à l'appel. Mais pour le reste, les Mark Schwarzer (37 ans), Tim Cahill (30 ans) ou encore Harry Kewell (31 ans) sont toujours là. Reste à savoir dans quel état en ce qui concerne les deux derniers, respectivement touchés au cou et aux adducteurs ces derniers jours. Une chose est sûre en tout cas, les Australiens ne devraient pas être les rois du football champagne durant la compétition. La force de la sélection wallabie se situe plutôt au niveau de sa défense athlétique, qui n'a encaissé que quatre buts lors des éliminatoires. --------------------------- Beckenbauer fan de Löw L'ancien capitaine, puis sélectionneur de l'Allemagne, Franz Beckenbauer a estimé lors du 60e Congrés de la FIFA qu'il «aurait été mieux» de prolonger le contrat de l'actuel sélectionneur de la Mannschaft, Joachim Löw, «avant la Coupe du monde 2010. Quel que soit le parcours de l'Allemagne, ça ne devrait pas être lié à une obligation de résultats». «Löw fait du bon boulot, il passe bien auprès de l'équipe et des médias, rien ne s'oppose à une prolongation, ce serait tout à fait logique», a ajouté le Kaiser. Joachim Löw, ancien adjoint de Jürgen Klinsmann entre 2004 et 2006, arrive en fin de contrat après le Mondial-2010. La fédération allemande voulait prolonger son contrat, mais les discussions ont avorté en début d'année, en raison notamment de différends financiers, et ont été repoussées à l'après-Mondial.