103 étudiants obtiennent deux licences, en simultané, l'une tunisienne, l'autre française, sans avoir eu à se déplacer en France. Il conviendrait d'abord de rappeler la déclaration du professeur Michel Pezeril, hôte de la Faculté des Sciences de Sfax, au mois d'octobre 2009, qui a mis l'accent sur l'excellent fonctionnement de la coopération entre les deux institutions dans le domaine de la recherche, et insisté sur le renforcement de cette coopération par une orientation récente vers le volet enseignement. Première moisson de cette coopération : 103 doubles diplômes décernés aux étudiants de la FSS. «C‘est une première en Tunisie, souligne à ce propos, le professeur Ali Kallel,,doyen de la Faculté des Sciences de Sfax. Cette année deux diplômes sont décernés à 103 étudiants de six filières, une licence tunisienne et une licence française. Etant donné que les plans d'études relatifs auxdites filières dans les deux institutions se correspondent à hauteur de 80%, les étudiants désireux de s'inscrire pour obtenir le diplôme français devaient suivre des cours portant sur les 20% d'unités d'enseignement restantes, sans avoir à se déplacer. En effet, vingt professeurs français de la Faculté des Sciences du Maine sont venus à Sfax assurer leurs cours. A la fin de l'année, les étudiants qui ont adhéré à cette formule ont obtenu une licence décernée par la FSS, et une autre licence décernée par la FS du Maine, les épreuves ayant été corrigées par ses enseignants, qui naturellement, et conformément aux accords bilatéraux a validé le diplôme tunisien. J'aurais tant aimé que la totalité des étudiants se soient impliqués dans cette procédure de codiplomation en raison des multiples avantages qu'elle présente pour eux, mais un certain nombre d'entre eux ont décliné cette opportunité. » Quelles sont les opportunités offertes par la codiplomation ?- Le diplôme français, étant un diplôme européen, les possibilités de recrutement par une institution ou une entreprise européennes ou même internationales ne sont pas négligeables, que ce soit en Tunisie ou ailleurs. Outre bien sûr, la possibilité de postuler pour un mastère en France. D'ailleurs, au mois de décembre prochain, un workshop réunira des professeurs/chercheurs des deux facultés pour développer la même procédure au niveau des mastères », signale M. Kallel. D'autres projets en vue ?- Certainement. Nous comptons tirer profit du réseau de relations entretenues par la Faculté des Sciences du Maine, notamment avec des homologues de Chine, de Russie, d'Ukraine, et du Mexique…, pour entamer la même procédure avec certaines de ces institutions, en l'occurrence la Russie et essentiellement l'Ukraine, pour instituer des doubles diplômes. Bien entendu, la langue véhiculaire sera l'anglais. Je rappelle que les institutions universitaires ukrainiennes sont très avancées sur le plan de la recherche, particulièrement en chimie, domaine où les enseignants/chercheurs sont très brillants en matière de synthèse. Taieb LAJILI ----------------------- Statistiques Ci-après, les statistiques des étudiants titulaires des licences décernées par la Faculté des Sciences du Maine, dans le cadre des accords de codiplomation, telles que communiquées par M. Maher Mnif, vice-doyen de la FSS, sachant bien entendu que les titulaires d'un diplôme français sont évidemment titulaires de la licence tunisienne : Licence Fondamentale en Physique 12 étudiants sur 24 Licence Fondamentale en Chimie 14 étudiants sur 58 Licence Fondamentale en Mathématiques et Applications 07 étudiants sur 10 Licence Fondamentale en Informatique 28 étudiants sur 115 Licence Fondamentale en Biologie Moléculaire et Cellulaire 19 étudiants sur 30 Licence Fondamentale en Sciences de la Vie et de l'Environnement 04 étudiants sur 25 Licence Fondamentale en Sciences de la Nature et Applications 12 étudiants sur 49 Licence Fondamentale en Sciences de la Terre et de l'Univers 07 étudiants sur 38 Total 103 étudiants sur 349