Le Temps-Agences - Le vice-président américain Joe Biden est arrivé hier à Bagdad pour une visite non annoncée, au moment où les Etats-Unis retirent leurs forces de combat d'Irak et en pleine période de blocage politique irakien. "Le vice-président Joe Biden et son épouse Jill Biden sont arrivés en Irak pour célébrer le 4 juillet avec les troupes américaines", a indiqué la Maison blanche dans un communiqué. "Au cours de sa visite, il rencontrera les dirigeants politiques irakiens pour réaffirmer l'engagement, sur le long-terme, des Etats-Unis au côté de l'Irak, et discuter des récents développements", poursuit le communiqué. M. Biden doit s'entretenir avec le président irakien Jalal Talabani, mais également avec les deux principaux prétendants au poste de Premier ministre en Irak, le sortant chiite Nouri al-Maliki et le chef du Bloc irakien, l'ex-Premier ministre Iyad Allawi. Il s'agit de la première visite du vice-président américain en Irak depuis janvier, quand il était venu tenter de dénouer une crise politique naissante après l'exclusion de centaines de candidats à l'approche du scrutin législatif du 7 mars. En 2009, M. Biden avait déjà célébré la Fête d'indépendance américaine en Irak. On ignore combien de temps doit durer cette visite, qui intervient au moment où les Etats-Unis retirent leurs troupes de combat d'Irak, conformément à la stratégie de retrait graduel du président Barack Obama. Sept ans après l'invasion du pays par une coalition emmenée par les Etats-Unis, qui avait provoqué la chute du régime de Saddam Hussein, l'armée américaine compte actuellement 77.500 hommes en Irak. Un contingent qui doit être ramené à 50.000 au 1er septembre. La visite survient également alors que, près de quatre mois après les législatives, aucun accord n'a été forgé entre les partis quant à la composition du prochain gouvernement et au nom du prochain Premier ministre. Les Etats-Unis ont multiplié ces dernières semaines les initiatives diplomatiques pour sortir l'Irak de la crise politique. Le séjour de M. Biden coïncide d'ailleurs avec une visite à Bagdad des sénateurs américains John McCain, Joe Lieberman et Lindsey Graham, qui ont appelé hier à la formation au plus vite d'un gouvernement en Irak. "Nous espérons bien sûr que le gouvernement choisi représentera les résultats des élections et la volonté du peuple", a déclaré M. McCain lors d'une conférence de presse à l'ambassade des Etats-Unis. "Nous espérons que les négociations en cours entre les différentes parties se traduiront par la formation d'un gouvernement dès que possible", a ajouté l'ex-candidat à la présidentielle américaine.