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Sauve-qui-peut en Irak
Le bloc-notes
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 08 - 2010


Par Soufiane BEN FARHAT
Les choses se compliquent avant même d'avoir commencé en Irak. Après avoir occupé le pays près d'une décennie durant, les troupes américaines y mettront fin à leurs opérations de combat d'ici le 31 août. Leur retrait définitif d'Irak interviendra en 2011, conformément à la promesse du Président Obama.
Mais cela ne semble guère faire l'unanimité, côté irakien surtout. Et au plus haut niveau de la hiérarchie politique et militaire surtout. En effet, le chef d'état-major irakien a lancé hier une véritable bombe. A l'en croire, l'armée irakienne ne sera pas en mesure d'assurer la sécurité avant 2020 et les troupes américaines doivent rester dans le pays jusqu'à cette échéance. Le lieutenant général Babakir Zebari l'a annoncé haut et fort lors d'une conférence sur la défense à Bagdad. Ainsi donc, de l'avis même de son plus haut gradé et dirigeant, l'armée irakienne ne pourrait pas s'en sortir sans le soutien des forces américaines jusqu'à 2020.
Ses propos sont clairs et précis, ne souffrent pas l'équivoque interprétative : "Les problèmes commenceront après 2011, les hommes politiques doivent trouver d'autres moyens de combler le vide après 2011. Si l'on me pose la question du retrait, je dirai aux hommes politiques que l'armée américaine doit rester jusqu'à ce que l'armée irakienne soit prête en 2020."
En d'autres termes, le chef d'état-major irakien propose aux Américains d'occuper encore son pays dix années durant!
Il faut dire que le topo politique actuel en Irak favorise la sinistrose ambiante. Et lorsque les faits politiques s'aggravent en Irak, la situation militaire pourrit. Aux dernières nouvelles, le nombre de civils tués dans les violences y a quasiment doublé entre le mois de juin et le mois de juillet.
Et pour cause: la donne politique ne cesse de dégénérer en Irak. Sérieusement s'entend. Au point d'en alarmer le Conseil de sécurité de l'ONU. Il y a dix jours, il a appelé les dirigeants irakiens à mettre fin à l'impasse politique et de se doter d'un gouvernement. En fait, plus de cinq mois après les élections législatives, les irakiens n'arrivent toujours pas à créer un gouvernement. La situation politique y est figée dans une espèce d'équilibre catastrophique.
Sérieuse et préoccupante, oui, la situation l'est à plus d'un titre. Le Président américain Barack Obama s'en est alarmé à son tour. Vendredi dernier, le magazine Foreign Policy a révélé sa parade pour la circonstance jugée particulièrement critique. Il a envoyé une lettre au guide spirituel chiite irakien, le grand ayatollah Ali Sistani, lui demandant de mettre fin aux querelles entre responsables politiques en vue de former un nouveau gouvernement. Un élu chiite du Parlement irakien a remis la missive à Ali Sistani.
Deux jours auparavant, le vice-président américain Joe Biden a failli, lors d'une visite le 4 juillet à Bagdad, dans la tentative de règlement du conflit sur le nouveau gouvernement irakien.
Crise endémique ou pas, les Américains n'ont guère besoin de la perpétuation de cette situation empoisonnée. Barack Obama s'est ainsi empressé d'assurer publiquement que l'essentiel des troupes américaines aurait quitté l'Irak à la fin du mois d'août, "comme promis, conformément aux prévisions".
Le verre est-il à moitié vide ou à moitié plein? Bien que mettant aux prises des alliés, chacun adopte la vision qui convient à ses intérêts.
Pour l'administration américaine, l'Irak est synonyme de cauchemar. Le coût humain, institutionnel et matériel de l'engagement militaire US en Irak a été faramineux. C'est-à-dire démesuré, à proprement parler catastrophique, de l'avis même de l'establishment américain. Y perdurer encore dix ans? Non merci, s'empressent de dire les tenants du haut du pavé politique, militaire et médiatique à Washington.
Aujourd'hui, les Américains mettent le même empressement à quitter l'Irak que celui qu'ils ont mis pour l'occuper en 2003. Il est vrai qu'entre-temps, beaucoup de sang et de tumultueuses eaux de la discorde ont coulé sous les ponts. Sans parler des factures salées dont les effets pervers continueront à se faire lourdement ressentir aux Etats-Unis d'Amérique des décennies durant.


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