La ville de Bizerte a vécu, lundi 5 juillet dernier, l'ouverture de la 28ème session de son Festival International, événement de taille, attendu chaque année par de nombreux fidèles. Au sein de l'amphithéâtre, ancré à l'intérieur de la muraille du fort espagnol, au cœur de la vieille médina, le public bizertin a cédé aux transports nostalgiques des années d'antan. Grâce à une musique essentiellement inspirée du patrimoine mais agréablement déridée et adaptée aux tendances et aux goûts musicaux modernes, les fidèles se sont laissé bercer par les notes renouvelées. Baptisé « Bizerte chante » ce spectacle a offert une ouverture assez remarquable sur la ville de Bizerte et sa région à travers les chants et musiques puisés dans le patrimoine musical local qui furent dévoilées au public par le maestro Slim Baccouche et son orchestre composé de soixante cinq musiciens et musiciennes, tous issus de la région de Bizerte. D'ailleurs, la chanteuse Affef Aouini comme les chanteurs Mehrez Khélil, Mahdi Ayachi, Farouk Slaoui et Am Salah, l'éternel Zakkar, connu sous le sobriquet de « Tamana » n'ont pas manqué avec leurs voix chaude d'interpréter des morceaux musicaux de malouf dans le maqâm raml el maya, puis Bir Mateur de Ternane suivi d'une série de chansons « ‘Atiq » dont deux de la grande Saliha dont la musique avait conjugué les instruments à cordes comme le violon et la guitare avec des instruments de percussion. Ainsi, des titres comme « Wena raged filemnem », «Sidi Salem Ya Rais El Bahria », « Abdelwahed moula safsaf », « Sidi Ali Hattab », « Ya Salah tol aâlia», « Cheikh Baba Aâleya », « Lella Manoubia »,» ou encore « Ya Sayda ya naghara » ont été présentés sous un jour musical nouveau. Le maestro M. Slim Baccouche a fait preuve d'une grande ingéniosité quant à la réalisation de son répertoire.