L'emploi fait partie des plus importantes stratégies à élaborer dans notre pays. Il figure dans les priorités de l'Etat conscient de la nécessité d'intégrer les diplômés universitaires dans la vie professionnelle et de « profiter » de leur potentiel et connaissances. Ainsi, une journée « d'information sur les programmes d'encouragement à l'emploi et des opportunités de formation pour l'insertion des universitaires dans la vie professionnelle » a été organisée hier par la Chambre de Commerce et d'Industrie, l'Agence Nationale pour l'Emploi et le Travail Indépendant et la Douane Tunisienne. Elle fut parrainée par le Ministère de la Formation Professionnelle et de l'Emploi et a été inaugurée par le ministre de la Formation professionnelle et de l'Emploi, M. Mohamed Agrebi. La formation professionnelle figure parmi les étapes essentielles de l'emploi et lui est étroitement liée. L'Etat investit dans la formation aboutissant à l'emploi et selon les demandes du marché. Ainsi, a été mis en œuvre le service civique volontaire qui a pour but d'initier 10000 jeunes diplômés dans la vie professionnelle via une formation d'un an à mi-temps et dont la prise en charge est assurée par l'Etat. 5000 jeunes ont actuellement intégré le programme. Une formation dans les langues a également débuté en juin dernier. Elle est offerte à 15000 jeunes dont le plus grand nombre suit une formation d'anglais. 10000 jeunes suivent un programme de formation en informatique et des réformes dans les stratégies de formation dans des spécialités bien précises afin que les diplômés tunisiens obéissent aux normes mondiales. Des réformes continuent également à être appliquées dans le domaine de l'emploi et permettant d'optimiser la concurrence et la capacité d'adaptation aux nouvelles exigences nationales et mondiales. Dans le cadre de la création d'emplois et des investissements consentis par l'Etat, notons qu'un million de personnes ont en profité grâce au Fonds de Solidarité Nationale 26 – 26 dont la somme allouée dans ce but est de 915 millions de dinars. La création d'entreprises est également parmi les stratégies de l'Etat dans ce domaine. Il est important d'encourager l'initiative des jeunes à lancer des projets et il existe plus de 100 cellules créées dans ce but dans les différents gouvernorats de la Tunisie. Les jeunes entrepreneurs peuvent y rencontrer des responsables de l'administration et régler leur situation par rapport aux impôts, à la CNSS, à l'investissement (…) On y encadre et entoure l'entrepreneur dans les différentes étapes de la création de l'entreprise, notamment après le lancement du projet et pour le suivi. Cette étape enregistre en effet beaucoup de difficultés et le taux de faillite restent élevé. Ainsi le coaching devient important surtout au niveau de la gestion financière. Il existe également en Tunisie des pépinières d'entreprises. Des maisons d'entreprises sont ainsi créées dans chaque gouvernorat et un programme d'emploi unifié est mis à la disposition des jeunes diplômés. Le but de l'Etat est d'instaurer un maximum de communication et de proximité avec l'entrepreneur. Formation dans les mesures douanières et du commerce international Ces formations ont pour but d'ajouter « une valeur » au diplôme universitaire dans la spécialité demandée. Les jeunes bénéficiant de ces formations auront à étudier des matières qu'ils n'avaient pas eu à le faire à l'université. Ils auront à découvrir la douane et ses lois, le commerce international, l'export et import. Les résultats escomptés ont pour but de répondre aux besoins des entreprises, d'optimiser la compétence des diplômés et de faciliter l'insertion des demandeurs d'emploi ayant dépassé les trois ans au chômage. Une session a été organisée en 2004 pour former 40 commissionnaires à la douane, de Tunis et de l'Ariana. Elle a duré 6 mois avec un mois de stage. Une autre a été organisée également en 2008 et a formé 60 jeunes diplômés de Tunis, Sousse et Sfax. Ils ont été initiés aux mesures douanières et commerce international et ça a duré 4 mois avec un mois de stage. La prochaine session durera 400 heures, et les intéressés auront à étudier 15 matières théoriques et pratiques et à passer un mois de stage. 10 matières porteront sur la spécialité douanière et seront réparties sur 290 heures. Les autres matières se rapporteront aux lois du commerce international, l'expertise, la contrefaçon, le contrôle technique et la gestion de l'entreprise.