Au lendemain de son éviction de la tête de la sélection argentine, Diego Maradona a donné une conférence de presse. Et, comme d'habitude, il n'a pas mâché ses mots. «Le président Grondona m'a menti. Après l'élimination au Mondial contre l'Allemagne, il m'avait dit que je continuerais. (...) Au retour en Argentine, il m'a dit qu'il souhaitait que je continue mais que sept personnes de mon encadrement technique ne devaient pas continuer. Me dire ça, c'est comme dire que je dois partir. Il sait que c'est impossible que je continue sans mes collaborateurs», a-t-il d'abord lâché. Il n'a surtout pas oublié le DTN Carlos Bilardo : «Quand j'étais en deuil après l'élimination, il travaillait dans l'ombre pour que je dégage. Il m'a trahi. (...) Lundi, le président Grondona m'a demandé ma liste pour l'amical contre l'Irlande mais Bilardo avait déjà tout retouché.» Et Maradona s'est bien gardé de se critiquer. «De toute façon, on ne passe plus les quarts depuis 1990. Le problème vient de loin pour le foot argentin. On m'a appelé lorsque la sélection était en feu. On a éteint le feu, recréé un état d'esprit. Et, lorsqu'on avait le temps pour travailler dans le temps, il s'est passé tout ça», a-t-il expliqué, dégoûté, dans un communiqué qu'il a lu pendant dix minutes. La présidente «triste» pour Diego La présidente argentine Cristina Kirchner s'est dite affectée par l'éviction de Diego Maradona du poste de sélectionneur de l'équipe argentine. Elle a même décroché son téléphone pour lui parler après sa conférence de presse de règlement de comptes de mercredi soir. «Je suis très triste de son départ. Il me semble qu'il a été très digne avec la sélection», a dit la présidente, sans doute sensible au bon accueil populaire réservé à El Diez à son retour d'Afrique du Sud malgré l'élimination de l'Albiceleste en quarts de finale du Mondial.