Le rôle de la société civile et du tissu associatif dans l'édification des cités du savoir est le thème d'un Symposium international de deux jours dont les travaux ont démarré, hier, mercredi 9 mai 2007, à la Cité des sciences de Tunis, avec la participation d'une élite de spécialistes et de représentants du tissu associatif en Tunisie, Cameroun, France et Espagne Le colloque est organisé par l'Association tunisienne de la communication (ATUCOM), avec le concours du Centre national des études, de recherches et d'information sur les associations, IFADA, et ce à une semaine de la célébration de la Journée Internationale de la Société de l'Information, décrétée par les Nations Unies en 2006, et quinze jours après celle de la Journée nationale des Associations, le 23 avril 2007.
NTIC, démocratie et droits de l'homme Comme l'a indiqué le président de l'ATUCOM, Mustapha Masmoudi, la rencontre a l'ambition de contribuer à une plus grande sensibilisation à un sujet qui a été, profondément, débattu, à deux reprises, il y a quelques années, à l'échelle internationale, par les responsables municipaux et les élus locaux qui sont davantage concernés par l'entreprise et ils ont, même, adopté à son propos des déclarations et des recommandations restées des références en la matière. Il s'agit de deux réunions tenues par les maires, présidents des régions et élus des villes et des pouvoirs locaux, dans le monde, respectivement en décembre 2003 à Lyon, en France et en novembre 2005 à Bilbao, en Espagne, à l'occasion de la tenue de la 1ère phase du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI), en décembre 2003 à Genève et sa deuxième phase en novembre 2005, à Tunis. Les participants à ces deux réunions ont notamment considéré l'accès universel à l'information et à la connaissance comme étant un droit fondamental de chaque citoyen, recommandant d'œuvrer pour que l'ère de l'information conduise au renforcement des droits de l'homme, et au développement de la démocratie, de sorte que le développement de la société de l'information doit se faire au bénéfice de tous les citoyens, sans exception, et réduire la fracture numérique. En effet, '' les cités du savoir '' ou encore ''la société du savoir'' signifient, fondamentalement, ''les cités de la communication'' ou encore ''la société de la communication et de l'information'', c'est-à-dire des cités et une société caractérisées par l'utilisation généralisée des nouvelles technologies de la communication et de l'information (NTIC), dans tous les domaines. Or, dans le contexte mondial actuel marqué par le triomphe de la révolution numérique, autant la société de l'information est la société de demain, autant les cités du savoir sont celles de demain.
Association intime des secteurs public, privé et du tissu associatif à l'entreprise C'est, d'ailleurs, dans cette optique, qu'en ouvrant les travaux du Symposium, Mme Khadija Ghariani, secrétaire d'Etat chargée de l'Informatique, de l'Internet et des logiciels libres, a placé l'intérêt particulier accordé par la Tunisie aux NTIC et à l'instauration de la société de l'information. Elle a souligné que pour la Tunisie , les NTIC constituent un secteur stratégique de développement et non pas un simple secteur technologique de soutien, passant en revue les mesures et initiatives prises pour concrétiser ce choix, avec le souci constant d'associer intimement les secteurs public et privé et la société civile principalement le tissu associatif à l'entreprise. Ainsi, une loi-cadre a été adoptée au mois de février dernier sur le partenariat entre le secteur public et le secteur privé en matière d'économie numérique, tandis que divers encouragements et avantages financiers sont consentis au profit des promoteurs privés et des associations pour les inciter à participer, activement, à la promotion de la culture numérique et au développement des NTIC, en général, dont l'octroi d'une prime de 5000 dinars aux associations opérant dans le domaine pour créer leurs propres sites WEB. A cet égard, les responsables municipaux et élus locaux, dans le monde, réunis en 2003 à Lyon, ont , notamment, appelé à « privilégier » , dans la mesure du possible, l'usage et le développement de logiciels libres dans les investissements réalisés par les villes et les régions de manière à ce que ces investissement puissent servir à d'autres collectivités locales, recommandant d'encourager les usages d'outils favorisant l'expression des habitants et la démocratie participative. C'est dire que les fruits attendus de l'accès aux NTIC et de l'utilisation généralisée de l'outil informatique et de l'Internet restent fonction de politiques appropriées et conscientes des enjeux réels de Salah Ben HAMADI