Il n'y a pas de doute, cette cinquième journée reviendra à notre esprit à la fin du printemps prochain, quelque sera le profil du classement en ce moment-là. Quand on commencera à peser le moindre point pour évaluer les chances de chacun. Car, chose rare, c'est au cours de cette journée, trois grosses cylindrées ont décidé à l'unisson d'offrir deux points à l'Etoile et surtout à l'Espérance. On sait que dans le décompte, combien le nul est plus près de la défaite que du succès. Or, coup sur coup après le Club Africain samedi, le CSSfaxien et le Stade Tunisien ont dû céder la parité. Troisième nul blanc consécutif Ce dernier club est même à son troisième nul blanc consécutif. Encore heureux qu'il ne soit qu'à quatre points du leader. A la fin du match CA-ASM, Adel Sellimi a minimisé le grand retard qu'accuse le Club Africain, arguant qu'il reste encore 21 journées à jouer. Cela, bien sûr est vrai, mais quand on sait que ceux qui viennent de prendre le large sont motivés, chacun à sa façon, qu'ils sont suffisamment armés et surtout prévenus, les possibilités de regroupement deviennent plus restreintes. D'où l'évocation du souvenir à la fin de la compétition de la cinquième journée. Mais restons, quand même, dans les limites du présent. En dehors du CABizertin, dont on voit le bout de l'oreille sortir du buisson, seules l'Espérance et l'Etoile ont gagné ce week-end. Tous trois en déplacement. Alors que le Stade, le CSS et le Club Africain calaient chez eux. Ne pas gagner n'aurait été qu'une contrainte sur le parcours déjà établi et que d'autres occasions viendraient les compenser si cette manière de concéder le nul et parfois éviter la défaite programmée n'inquiétait pas cinq buts en cinq matches pour le Club Africain, quatre seulement pour le Stade et un air amorphe, sans aucune énergie. C'est à El Menzah que la démonstration de la médiocrité a été la plus manifeste entre samedi et dimanche. L'ASMarsa et l'Espérance de Zarzis sont, à notre avis, en droit de se plaindre des nuls qu'ils consentirent. Heureusement, que samedi n'a pas été totalement perdu dans la grisaille. A Gabès et Hammam-Sousse, les choses furent plus encourageantes. L'Etoile s'est rachetée de belle façon de son faux-pas contre l'O.Béja. L'ASGabès, celui-ci n'a rien à se reprocher, sachant que quand la réaction d'amour-propre intervient, difficile devient la riposte. L'Etoile était, samedi, intouchable ; Les ambitions du CAB L'exploit du CAB à Hammam-Sousse, est encore plus aigu. A ce rythme, les Cabistes pourraient prétendre se joindre au club fermé des quatre grands où le Stade Tunisien semble de moins en moins digne d'y figurer. C'est dans un équilibre de poussée d'intensité à Gabès et Hammam-Sousse et l'inertie d'El Menzah, qu'un pic de fièvre s'est déclaré à Kairouan. Les locaux étaient en passe d'être submergés quand un brusque renversement de vapeur a failli leur donner la victoire. Le CSHL a confirmé ses potentialités et la JSK ses véritables moyens. De belles promesses pour l'avenir. Pendant ce temps, l'Espérance, la tête déjà au Caire, accomplissait une formalité programmée à Béja. C'est aussi à Béja que son entraîneur a choisi de nous servir son numéro d'excentricité périodique. Comme quoi, la perfection n'existe pas, même sur le bord de touche.