Les faits dans cette affaire, avaient commencé par la découverte d'un quinquagénaire inanimé, gisant par terre dans une mare de sang dans son bureau à Sousse. Les agents de police avisés de cette découverte par une tierce personne se dépêchèrent sur les lieux, pour constater que le bureau était sens dessus - dessous, et dans un désordre monstre. Des documents traînaient par terre ça et là avec des traces de sang à de multiples endroits. La victime avait trépassé depuis plusieurs heures puisque le corps était dans un état de décomposition avancée. Le visage ensanglanté de la victime présentait deux profondes blessures au niveau occipital. Plus loin à proximité du cadavre quelques dents, s'avérant celles de la victime parsemaient le sol. Les agents de la police saisirent deux chemises maculées de sang, appartenant à la victime qui traînaient également par terre. Ils constatèrent également des traces d'effraction sur la porte d'entrée du bureau, qui fut le théâtre des faits. Les soupçons s'étaient très vite portés sur un jeune homme originaire de Aïn Draham, que les voisins avaient aperçu dans les parages le soir des faits. Arrêté par les agents de la brigade, il ne put que reconnaître qu'il était l'auteur des faits, d'autant plus que des effets appartenants à la victime étaient saisis chez lui, tels un téléphone portable, une carte bancaire ainsi que des disques DVD et surtout des chaussures de sport comportant encore des traces de sang. Le jeune homme déclara qu'il était invité, par la victime pour une soirée animée par la dive bouteille. A un moment donné, poursuivit-il, la victime eméchée l'invita à visionner des films pornographiques homosexuels, sur l'écran du téléviseur qu'elle avait dans son bureau. Le jeune homme invité ayant compris que la victime voulait abuser de lui, et voyant qu'elle insistait lourdement, il la repoussa jusqu'à la jeter à terre, puis commença à lui asséner des coups de pieds et de poings sur le visage, lui générant de profondes blessures, jusqu'à ce qu'elle perdit connaissance. Il essaya d'enlever comme il pouvait à la hâte les traces de sang sur le sol et les murs, avant de prendre la fuite en emportant au passage le téléphone portable de la victime. Inculpé sur la base de l'art 204, prévoyant la peine de mort en cas de meurtre suivi d'un vol, il réitéra ses déclarations devant le tribunal, prises à l'enquête préliminaire pour soutenir qu'il n'avait pas l'intention de voler la victime et encore moins de la tuer, mais qu'il avait été irrité par son attitude abjecte. Son avocat plaida la requalification des faits, son client ayant agi sous l'emprise de la colère et n'ayant pas eu l'intention de tuer. Toutefois le tribunal, après en avoir délibéré, condamna l'accusé à 18 ans d'emprisonnement.