Lorsqu'à la cinquante deuxième minute King Osanga inscrit le troisième but de l'Etoile, d'aucuns avaient cru que les coéquipiers de Belakhal allaient tout bonnement submerger leurs vis à vis kairouanais. Rien n'en fut puisque ce sont ces derniers qui, après avoir remonté au score, ont failli créér la surprise et pour ainsi dire frôlé l'exploit. Un scénario anodin pour des supporteurs ne croyant pas leurs yeux. En effet, on n'explique pas encore ce qui est advenu aux étoilés pour fournir un pareil jeu au moment où la partie était tout simplement pliée. Débuts d'explications. Les exploits individuels de Akaichi Une mi-temps durant, l'Etoile ne parvient pas à imposer un style de jeu clair et dominateur. La composition de l'équipe rentrante ne pouvait le permettre tant il est vrai que la répartition des rôles entre les milieux offensifs et l'unique attaquant n'était pas de nature à permettre à l'équipe de s'exprimer comme il se doit même devant une équipe certes audacieuse, la JSK, mais n'ayant rien d'un foudre de guerre. Il a fallu attendre que le gardien kairouanais Saber B. Rejeb trouve des difficultés à s'approprier du ballon lorsque pressé par Akaichi, pour voir l'attaquant étoilé le lui subtiliser puis ouvrir la marque. 1-0, puis l'Etoile autant que la JSK ne peuvent hisser le niveau des débats. La manoeuvre s'est faite lente d'un côté comme de l'autre, mais elle ne peut être tolérée pour une Etoile dont on dit qu'elle monte en puissance. Et, comme pour compliquer les choses, Felhi se fait expulser quoique sévèrement par l'arbitre Kordi qui a souvent appliqué les règles du jeu avec excès de zèle tout simplement prohibitif. Les Kairouanais ne profitent pas encore de la supériorité numérique et laissent l'initiative à Osanga d'aller se démener le plus souvent seul dans une forêt de défenseurs et par alternance Akaichi met en difficulté la défense de l'adversaire. On joue la toute dernière minute de la première période et Akaichi de fournir un effort individuel louable, du gauche il met dans le vent deux défenseurs et du droit bat le gardien B. Rejeb. A chacun son coaching (?!) Radhouane Felhi en se faisant expulser par l'arbitre a, sans le vouloir posé une colle à son entraineur. Dans le cas d'espèce, Fakhir devait-il puiser parmi les éléments du banc des remplaçants pour combler le vide laissé par Felhi dans l'axe de la défense? Là où aucun joueur de l'axe ou supposé tel n'a été prévu. Boulâabi si inscrit sur la feuille du match aurait résolu le problème. Un tel cas aurait été traité autrement d'autant que Belakhal devait rester seul à l'entrejeu. La reconversion (provisoire) de Marzouki en défenseur axial aurait permis d'éviter un changement pouvant servir ultérieurement. Une mi-temps et...plus rien ! Nous avions écrit à maintes reprises que l'Etoile, depuis le début du championnat, se contente de jouer une mi-temps avant de sombrer dans l'anonymat. Le match livré à la JSK est une parfaite illustration de ce que peut produire M'hamed Fakhir et son compatriote Jâafar Atifi, le préparateur physique. L'on se rend compte que les étoilés n'ont plus de jus en deuxième période du jeu, on saisit le reste. Maintenant, il faudra attendre la réaction des responsables quant au maintien ou non du préparateur physique.Un apprenti-sorcier de trop. La lassitude physique ressentie par les étoilés et détectée de près a incité Soufiène Hidoussi à incorporer simultanément dès la reprise Yacoubi et Jabeur. Il confirmera l'option en injectant Dardouri qui ne tarda pas à ouvrir la marque pour les siens à la 61' avant que Ouerghemmi ne lui emboite le pas à la 68'. Deux buts en sept minutes devant une Etoile sacrément impuissante et qui n'est parvenue à éviter l'échec que par le bon vouloir des dieux des stades lorsque Dardouri, tout près de conclure, tire maladroitement sur le petit filet. Un avertissement sans frais, diriez-vous et qui n'a aucune incidence sur le score déjà acquis (3-2).