Plusieurs marchands et commerçants en habillement, prêt à porter, cuir et chaussure, ont été, dernièrement, victimes de deux imposteurs qui s'étaient faits passer pour deux grossistes en articles d'habillement, de prêt à porter, de cuir et chaussure, parvenant, ainsi , à les escroquer et à soutirer de leurs victimes au total plus de 180 mille dinars. L'un des deux imposteurs a comparu, récemment, en état d'arrestation, devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, tandis que son complice avait pu, entre temps, prendre la fuite et se rendre en France, avec sa part du butin, soit 90 mille dinars. Les deux imposteurs préparèrent minutieusement leur coup. Ils louèrent un bureau pour servir de siège à leur société fictive, avec tout le nécessaire à leur imposture, puis ils commencèrent à contacter divers commerçants et marchands qui s'approvisionnent auprès des grossistes des souks de Tunis, en articles d'habillement, de prêt à porter, de cuir et chaussure. Ils leur firent croire qu'ils étaient les co-directeurs d'une société spécialisée dans la vente en gros des articles d'habillement, de prêt à porter, de cuir et chaussure et qu'ils étaient disposés à les approvisionner à des conditions avantageuses et par facilités de paiement. Les marchands et commerçants escroqués tombèrent dans le piège et remirent aux deux escrocs, à titre d'avance, diverses sommes d'argent dépassant 180 mille dinars. Une fois tout cet argent empoché, les deux imposteurs changèrent les numéros de leurs téléphones portables, fermèrent le bureau qu'ils avaient loué et disparurent, complètement, de la circulation. Leurs nombreuses victimes qui ne se connaissaient pas entre elles, attendirent, en vain, la livraison de la marchandise commandée, des jours et des semaines. Certains d'entre eux essayèrent de contacter les accusés par téléphone, mais ne reçurent aucune réponse, non plus de ce côté-là. Ils allèrent voir du côté du siège de la société, où, en arrivant, ils trouvèrent un rassemblement de commerçants et de marchands, eux aussi, victimes, des deux imposteurs, qui les informèrent de leurs mésaventures et leur firent savoir que les deux imposteurs leur avaient soutiré quelques 20 mille dinars, au total, et que leur prétendue société était fictive. Ils décidèrent, tous, de porter plainte contre les deux escrocs et se rendirent, à cet effet, au poste de police le plus proche, donnant des deux accusés un signalement précis. L'un des deux escrocs a pu être, ainsi, arrêté, alors que son complice a réussi à s'enfuir en France. Devant le tribunal, l'accusé a essayé de nier son crime, mais les preuves auxquelles il a été confronté, étaient fortes. Il craqua et demanda la clémence du tribunal. L'affaire a été mies en délibéré pour le prononcé du verdict.