Le dirigeant politique néerlandais Geert Wilders a obtenu hier la désignation de nouveaux juges dans son procès pour incitation à la haine raciale. Un tribunal néerlandais a fait droit à une requête en ce sens déposée par l'avocat de Geert Wilders. L'accusé soupçonnait les juges actuels de partialité après leur refus d'entendre un témoin jugé essentiel par la défense. Geert Wilders, chef de file du Parti pour la liberté (PVV), est poursuivi pour incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les Musulmans. Le parquet a requis son acquittement vendredi dernier. Pour Geert-Jan Alexander Knoops, professeur de droit international à l'université d'Utrecht, le remplacement des juges va nécessiter de reprendre le procès depuis le début. "Cela signifie que le procès doit repartir complètement de zéro. Pas la phase d'enquête mais les séances du tribunal car les nouveaux juges n'auront pas assisté aux audiences. Il va y avoir de nouveaux juges et une nouvelle date", a dit ce professeur. Le chef de file et fondateur du PVV, arrivé troisième lors des élections législatives anticipées du 9 juin, est poursuivi pour avoir notamment qualifié l'Islam de "fasciste" et réclamé l'interdiction du Coran, qu'il avait comparé au livre Mein Kampf d'Adolf Hitler. Il doit répondre d'incitation à la haine raciale et à la discrimination envers les Musulmans et les étrangers non occidentaux, ainsi que d'injures envers les Musulmans. Le député, sous protection policière vingt-quatre heures sur vingt-quatre, encourt un an de prison ou 7 600 euros d'amende pour des propos tenus entre octobre 2006 et mars 2008 dans des journaux néerlandais, sur des forums Internet et dans son film de 17 minutes Fitna, diffusé sur Internet en 2008.