Yasmine Hammamet a abrité du 17 au 19 mai 2007 le 1er congrès maghrébo-français de chirurgie. Organisé par l'Association tunisienne de chirurgie,l'Association française de chirurgie en collaboration avec les associations algérienne et marocaine de chirurgie et la société française de chirurgie endoscopique cette manifestation médicale qui a toujours œuvré ,comme nous le précise Dr Tahar Ben Sliman, président de l'Association Tunisienne de chirurgie pour l'ouverture et l'échange d'expériences entre chirurgiens maghrébins et français ce qui nous a permis de sceller d'excellents rapports avec les différentes associations et je salue la présence de nos amis libanais qui sont venus nombreux assister à ce forum médical qui a porté sur des thèmes porteurs liés à des difficultés de diagnostic ou de prise en charge notamment les traumatismes biliaires, les métastases des cancers colorectaux, les maladies graves de la maladie de Crohn les hernies et les éventrations.
Les traumatismes de la voie biliaire constituent une complication classique de la chirurgie aux conséquences gravissimes si la lésion n'est pas traitée correctement. La fréquence de ces traumatismes est actuellement en nette augmentation du fait de l'engouement pour la coeliochirurgie et donc du temps nécessaire à l'apprentissage de cette nouvelle technique. Pr Christian Meyer chirurgien universitaire au centre hospitalo-universitaire de Strasbourg et ancien Président de l'association française de chirurgie nous précise que « les facteurs favorisants de ces plaies de la voie biliaire principale c'est la méconnaissance de l'anatomie de cette voie biliaire. La deuxième cause essentielle est liée aux accidents et aux hémorragies per-opératoires qui rendent le champ opératoire difficilement appréciable en ce qui concerne son anatomie et donc il y a peu de difficultés parfois de panique en per-opératoires ce qui fait qu'en cas de saignement, la tendance à mettre des clips est donc de léser la voie biliaire principale. Donc en résumé deux causes favorisantes : les anomalies anatomiques qui ne sont pas toujours parfaitement appréhendées ou des saignements souvent importants qui amènent le chirurgien à mettre des clips pour arrêter le saignement et tant la pose des clips,il peut y avoir des lésions de la voie biliaire. » La prévention d'un tel accident reste le meilleur moyen d'éviter les conséquences fâcheuses qu'il engendre. Pr Meyer nous a précisé que « Cette prévention nécessite la formation correcte du chirurgien. C'est lorsque on forme correctement un pilote d'avion qu'on évite qu'un avion s'écrase. Cette prévention exige un savoir faire de la part du jeune chirurgien d'où la nécessité de le former sur les complications qui peuvent arriver et la principale complication de l'ablation de la vésicule biliaire c'est la plaie de la voie biliaire principale. Quand un chirurgien est informé des principes d'une bonne opération, lorsqu'il sait que la complication essentielle est la plaie, il peut donc la prévenir par une connaissance de l'anatomie et par la pratique d'une radiographie per-opératoire en cas de doute. Dès lors qu'il y a une plaie de la voie biliaire principale, il faut la diagnostiquer le plus rapidement possible. C'est le cholangiographie per- opératoire qui va le faire, sinon s'il y a une confusion ou de la bile qui coule il ne faut hésiter à convertir c'est-à-dire à utiliser la voie d'abord chirurgicale habituelle c'est-à-dire l'ouverture pour faire un bilan complet et réparer si possible et immédiatement cette plaie. »